Doctolib : une mission santé et une enveloppe pour l’innovation

Sous le feu des critiques, Doctolib revoit ses procédures de vérification


Depuis la loi Pacte de 2019, les entreprises ont la possibilité de se définir comme des sociétés à mission. Selon l’observatoire de ces organisations, la France en dénombre 990, dont des géants comme Danone.

Non contraignant, ce statut permet aux entreprises de mettre en avant « plusieurs objectifs sociaux et environnementaux. » Pour Doctolib, les missions déterminées sont ainsi de « contribuer à améliorer le quotidien des équipes soignantes et la santé des patients. »

Doctolib affiche ses ambitions pour 2023

En 2023, la pépite française devient donc entreprise à mission. Et différentes raisons lui permettent d’ores et déjà de revendiquer son ambition « d’être un service utile, fiable et accessible à tous. »

Sondage Ifop à la clé, Doctolib se prévaut, pour deux années consécutives, « d’être le service qui améliore le plus le quotidien des Français. » Son utilisation se veut de plus inclusive et sert en outre des millions de patients sur tout le territoire et pas seulement les grandes villes. Enfin, Doctolib compte 340.000 utilisateurs personnels de santé.

Mais à quelle finalité concrète répond la décision de devenir entreprise à mission ? Elle est avant tout symbolique. Pour garantir qu’elle aille cependant au-delà du symbole, la startup s’engage à atteindre des objectifs sociaux et environnementaux.

Surtout, ces objectifs seront « chiffrés, mesurables et communiqués de manière transparente chaque année. »  Leur bonne exécution sera en outre confiée à un Comité de mission indépendant.

Sa mise en place est prévue pour le courant de l’année. Sa composition reste à préciser. L’entreprise indique qu’elle comprendra « une dizaine de personnes » aux profils divers représentant des associations de patients, de professionnels de santé et des associations médico-sociales. Des salariés seront également membres.

92 millions d’euros pour 7 chantiers prioritaires, dont la sécurité

Pour crédibiliser ces intentions, Stanislas Niox-Chateau, co-fondateur de Doctolib, annonce en parallèle l’allocation d’une enveloppe de 92 millions d’euros. Ce montant ira en 2023 au financement de l’innovation.

Ce budget vise, par exemple, à « proposer des services nouveaux. » Les innovations porteront en priorité sur 7 domaines, parmi lesquels la cybersécurité. Doctolib prévoit ainsi des développements destinés à lutter contre les rendez-vous non-honorés

A son logiciel Doctolib Médecin, la startup souhaite intégrer de nouvelles fonctionnalités (facturation et suivi médical des patients) pour couvrir d’autres spécialités et professionnels de santé.

Les organisations se montrent volontiers enclines à revêtir le statut de société à mission, une opération valorisante sur le plan de la communication et peu contraignante. Entrepreneurs et patrons sont en revanche très réticents à un partage de la valeur ajoutée et à l’adoption d’un « dividende salarié. »





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