La Commission européenne a annoncé en fin de semaine dernière avoir adressé au réseau social américain trois demandes d’enquête supplémentaires concernant le système de recommandation de la plateforme.
« Nous prenons de nouvelles mesures pour faire la lumière sur la conformité des systèmes de recommandation de X avec le règlement sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne », a déclaré la commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen.
Les nouvelles mesures d’enquête de Bruxelles s’inscrivent dans le cadre d’une procédure formelle ouverte le 18 décembre 2023.
Evaluation des risques systémiques
Il est demandé à X de fournir, et ce avant le 15 février :
- « Une documentation interne sur ses systèmes de recommandation et sur toute modification récente apportée à ceux-ci »
- De plus, une « ordonnance de conservation », oblige la plateforme à « préserver les documents internes et les informations concernant les changements futurs dans la conception et le fonctionnement de ses algorithmes de recommandation »
- Enfin, la Commission a émis une « demande d’accès à certaines API commerciales de X ». L’idée ? Vérifier la modération et la viralité des comptes
« Ces mesures permettront aux services de la Commission de prendre en compte tous les faits pertinents dans l’évaluation complexe, au titre du DSA, des risques systémiques et de leur atténuation » dit à ce sujet la Commission.
Réaction en France et en Allemagne
La Commission assure par ailleurs que ces nouvelles demandes « sont indépendantes » des récentes prises de position d’Elon Musk, publiées sur son réseau social.
Elon Musk a en effet créé la controverse récemment en soutenant par des messages publiés sur X, et dans la perspective des élections en Allemagne fin février, le parti d’extrême-droite, l’AFD. De quoi, selon le chancelier allemand Olaf Scholz, « menacer la démocratie en Europe ».
En France, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du numérique s’est réjouie à propos de cette affaire que « la Commission ait entendu l’appel (de la France) en faveur d’une application rigoureuse du DSA ».