La question du rachat du réseau social Twitter par Elon Musk reste un sujet très sensible. Alors que tout semblait s’acheminer vers un procès face au refus de l’homme d’affaires d’honorer ses engagements, ce dernier a fait savoir qu’il était finalement prêt à s’offrir la firme pour 44 milliards de dollars.
C’est l’un des multiples rebondissements d’une affaire qui dure depuis le printemps et connaît presque chaque semaine un nouvel épisode. Après avoir tenté de faire annuler la transaction en accusant la direction de mentir et de cacher le véritable nombre de comptes fake, ce qui a des incidences sur les revenus publicitaires, après avoir vu le conseil d’administration et les actionnaires valider le rachat, le milliardaire se résout à envisager de nouveau le rachat de Twitter, peut-être pour s’éviter un mauvais procès.
Du ménage dans les effectifs
Mais, comme souvent avec Elon Musk, son passage à la tête du réseau social promet de secouer. Selon une information du Washington Post (qui, au passage, appartient à Jeff Bezos, pas forcément en bons termes avec le patron de Tesla et SpaceX), il souhaiterait supprimer trois quarts des 75000 postes dès son arrivée pour n’en conserver que 2000.
Le journal affirme toutefois que le réseau social lui-même prévoit, même sans rachat, de supprimer un quart de son effectif d’ici fin 2023. Si Elon Musk prend le contrôle de Twitter, d’autres changements sont à prévoir.
L’homme d’affaires avait indiqué en juin dernier qu‘il n’autoriserait pas le télétravail et qu’il comptait sur un minimum de 40 heures de travail par semaine des salariés au bureau.
Un potentiel incroyable mais des écueils à éviter
Avec l’ambition d’atteindre un milliard d’utilisateurs (contre 230 millions actuellement), Elon Musk a souligné vouloir diversifier les sources de revenus et alléger la modération pour favoriser la liberté d’expression (free speech) alors que ce sujet est particulièrement sensible en ces temps de désinformation massive et multiplication des fake news, très vite massivement relayées par les réseaux sociaux.
Elon Musk a jusqu’au 28 octobre pour confirmer son intention de racheter Twitter dont il affirme le « potentiel incroyable » mais dont il ne voit pas l’intérêt de le rassembler en une seule entité avec ses autres activités (Tesla, SpaceX, Neuralink…).
La montée en puissance du concurrent TikTok, et son succès auprès des jeunes, constitue l’une des difficultés du moment à affronter pour Twitter, tout comme pour Facebook.