Et si Washington fermait le robinet numérique en Europe ? Microsoft promet d’y résister

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« *L’Europe peut compter sur nous* ». Brad Smith, le président de Microsoft, a tenu à rassurer les pays européens qui craignent que Washington ferme sur un coup de tête le robinet des services et du cloud américains sur le vieux continent. Microsoft prend des engagements pour continuer à servir un marché qui représente plus d’un quart de son activité.

Avec une Maison Blanche qui n’aime rien tant que provoquer le chaos partout dans le monde, les Européens sont en quête de stabilité. « En tant qu’entreprise, nous devons être une source de stabilité numérique en cette période de volatilité géopolitique », a expliqué Brad Smith, le président de Microsoft, dans des propos repris par le Financial Times.

Les engagements européens de Microsoft

Les pays européens peuvent en effet craindre le pire de la part de l’administration Trump, qui a suspendu temporairement le support militaire et les renseignements à l’Ukraine. Que se passera-t-il si demain, les entreprises américaines devaient sur ordre de Washington cesser de fournir leurs services en ligne au vieux continent ?

Microsoft, leader mondial du cloud — avec la plateforme Azure et ses centres de données —, travaille avec de nombreux pays européens sur des infrastructures critiques. L’Europe a bien la velléité de gagner en souveraineté numérique, mais pour le moment il est encore impossible de se passer complètement des services des mastodontes américains.

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Afin d’apaiser les tensions, et histoire aussi de ne pas perdre trop de clients, Microsoft prend donc plusieurs « engagements numériques ». L’entreprise s’opposera à toute injonction gouvernementale visant à interrompre ses services cloud à des clients européens — y compris en saisissant la justice.

Le groupe va également placer ses services cloud sous la supervision d’un conseil d’administration basé en Europe ; il va faire en sorte que ses services fonctionnent dans le cadre du droit européen dont les principes s’éloignent toujours plus de la dérégulation orchestrée par la nouvelle administration. Microsoft promet également de renforcer ses investissements européens en matière de cloud et d’IA : l’entreprise annonce ainsi une hausse de 40 % de la capacité de ses centres de données en Europe au cours des deux prochaines années.

Cela représente « des dizaines de milliards de dollars par an » pour l’implantation de ces data centers. Pas question de se retirer ou d’en faire moins pour les clients européens. Brad Smith explique que malgré les coups de menton de l’administration Trump, il existe un « consensus fort » pour que les technologies numériques américaines continuent de se déverser en Europe.

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Source :

Financial Times



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