L’Union européenne semble développer sa propre distribution Linux. Cette nouvelle version de Linux, baptisée EU OS, est une preuve de concept pour une distribution basée sur Fedora qui utilise l’environnement de bureau KDE Plasma.
EU OS cherche à créer une nouvelle distribution Linux qui propose les avantages suivants :
- La possibilité d’ajouter des couches au système d’exploitation de base (couche nationale, couche régionale ou sectorielle, couche propre à l’organisation).
- Un environnement de bureau commun
- Une méthode commune de gestion des utilisateurs et de leurs données, logiciels et appareils.
Il répond aux exigences du secteur public européen
L’EU OS étant conçu à partir de logiciels libres, il répond aux exigences du secteur public européen, tout en étant rapide et écologique, qu’il s’agisse de matériel neuf ou ancien. Windows 10 étant sur le point d’arriver en fin de vie, il arrive à point nommé pour éviter aux utilisateurs d’avoir à dépenser de l’argent pour du nouveau matériel, avec en prime un système d’exploitation plus fiable et plus sûr.
Le site EU OS explique le concept de superposition par couches :
« Les couches définissent une hiérarchie claire et transparente des responsabilités en matière de logiciels et de configuration. Chaque couche du système d’exploitation européen ne contiendrait que les éléments très spécifiques à ses cas d’utilisation et à ses utilisateurs. L’utilisation de couches communes leur permet de regrouper les responsabilités au niveau approprié afin que les équipes proches des utilisateurs finaux puissent se concentrer sur leur environnement spécifique. »
Argent public = code public
Qu’est-ce qui motive la création d’EU OS ? La motivation est la même que celle d’autres projets similaires, tels que le projet français GendBuntu, le projet russe Astra Linux, les projets chinois Kylin et Neokylin, le projet cubain Nova Linux et le projet allemand LiMux :
- Argent public = code public : Le public tout entier bénéficierait de l’investissement
- Économies d’impôts : Il n’y a pas de coût de licence
- Indépendance : Plus de dépendance à l’égard des fournisseurs, programmation des migrations logicielles et moins de mises à niveau du matériel.
- Source ouverte : Favorise l’innovation
- Meilleure utilisation des ressources administratives
- Possibilité d’analyser le code
- Une communauté mondiale
Selon le site officiel, les exigences fonctionnelles de l’OS européen sont la productivité, la gestion des appareils, l’évolutivité, la sécurité et la robustesse. Il n’y a pas encore d’indication de calendrier.
Réaliser des économies et disposer d’une plateforme plus fiable
Vous pouvez néanmoins consulter la page GitLab d’EU OS pour voir les documents disponibles et, espérons-le, examiner à un moment donné tout code ajouté au dépôt. Pour l’instant, il semble que la plupart des éléments figurant sur les pages GitHub soient des espaces réservés et qu’aucune étape n’ait été franchie.
Gardez à l’esprit qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une preuve de concept. Mais vous pouvez consulter le tableau Kanban officiel du projet pour suivre son évolution.
Je croise les doigts pour que ce projet aboutisse et que l’UE adopte enfin un système d’exploitation libre qui lui permettra de réaliser des économies et de disposer d’une plateforme plus fiable, plus sûre et plus robuste.