Les entreprises font-elles la sourde oreille ou sont-elles simplement mal informées ? D’après le rapport The Battle in the Dark 2025 publié par la société Signicat, la plupart des entreprises européennes restent confiantes malgré l’augmentation des fraudes liées à l’identité ces derniers mois. Les professionnels estiment que 19 % des transactions sont frauduleuses et cela peut impacter approximativement 22% du chiffre d’affaires des entreprises.
Malgré ce constat alarmant, 74% des professionnels interrogés déclarent avoir confiance en leur capacité à se défendre. Plus de 900 décideurs du secteur ont été sondés en France, au Danemark, en Finlande, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norvège, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni. Concrètement, 59% des entreprises ont conscience que les tentatives de fraude à l’identité ont progressé depuis l’année dernière, et un grand nombre se sentent impuissantes.
À l’inverse, certains préfèrent voir le verre à moitié plein afin de ne pas voir le problème. D’un côté, des professionnels estiment que 19% des transactions sont frauduleuses. De l’autre, 74% déclarent avoir confiance en leur capacité à se protéger. Une confiance qui subsiste même si 59% des entreprises interrogées constatent une hausse des tentatives d’usurpation d’identité.
Le gros du problème repose avant tout sur le manque d’information. En effet, 47% des professionnels sondés rapportent qu’ils ne font pas de contrôle interne cohérent et 55% ne mesurent même pas l’impact des fraudes sur leur activité. Ne pas quantifier la chose revient presque à faire comme si cette dernière n’existait pas. Enfin, pour beaucoup de professionnels interrogés, l’Intelligence Artificielle semble être LA solution. 90% des organisations déclarent que l’IA les aide à anticiper les menaces.
Avec des lacunes en sécurité et une confiance trop grande en leurs outils, la tendance reste inquiétante pour les entreprises. En face, l’IA est également surexploitée par les fraudeurs pour générer des identités ou falsifier des documents. Plutôt que de développer de nouvelles méthodes, le progrès technologique permet d’automatiser et d’industrialiser les tentatives d’escroquerie.
D’un pays à l’autre, des disparités existent, mais le retard reste global et les systèmes de paiement, les banques, les assurances et la mobilité sont les secteurs les plus ciblés aujourd’hui.