Samsung a éclairci en partie la raison derrière la liste restreinte de smartphones Galaxy pouvant profiter de Galaxy AI, son lot de fonctionnalités reposant sur l’IA. La firme de Séoul botte en touche sur la question du SoC et préfère parler de prioriser les dernières générations de smartphones. Cela en dit long.
Est-ce que l’IA repose vraiment sur un hardware spécialisé, ou en fait-on trop ? Pendant des années, Google nous a bassiné avec ses fonctionnalités IA sur ses Pixel permises par ses puces Tensor, spécialisée dans l’IA (même s’il s’agissait de puce Samsung Exynos retravaillées).
Puis Samsung a débarqué avec ses Galaxy S24 capable de réaliser exactement les mêmes actions et bien plus encore, puisqu’ils ont introduit une petite dizaine de fonctionnalités inédites. Et peu importe les puces embarquées, puisque les S24 et S24 Plus ne possèdent pas la même puce que le S24 Ultra, un Exynos 2400 pour les uns et un Snapdragon 8 Gen 3 pour l’autre.
Samsung s’explique
Tout cela pose la question de la rétrocompatibilité des fonctionnalités IA, jusqu’où pouvait remonter Samsung ? La firme de Séoul a livré la liste suivante :
- Série des Galaxy S23 ;
- Galaxy S23 FE ;
- Galaxy Z Fold 5 ;
- Galaxy Z Flip 5 ;
- Série Galaxy Tab S9.
Interrogée par Tech Radar, l’entreprise a fourni l’explication suivante par l’intermédiaire de Patrick Chomet, Responsable de l’expérience client chez Samsung :
Nous voulons nous assurer qu’au fil du temps, nos expériences en matière d’IA peuvent être soutenues par les performances [mobiles], ce qui se traduit par la capacité du processeur et du processeur graphique. Pour l’instant, nous apprenons, nous avançons pas à pas. Nous savons que Galaxy AI fonctionne bien sur la série Galaxy S24 et nous savons qu’il fonctionnera bien sur [la série Galaxy S23]. Mais nous ne savons pas quelle sera l’intensité de l’utilisation de l’IA pour le client moyen, et [par conséquent, comment cette] intensité aura un impact sur les ressources sur l’appareil et les ressources dans le cloud.
Tout d’abord, nous voulons garantir la qualité et la performance de ce que nous déployons. Ensuite, nous apprendrons comment les utilisateurs utilisent [ces fonctionnalités] et nous ajusterons les performances. Deuxièmement, nous allons déployer [Galaxy AI] sur une deuxième série d’appareils – en particulier le S23, le S23 FE, le Z Fold 5, le Z Flip 5 et la Tab S9 – pour voir comment cela fonctionne.
Une explication somme toute rationnelle. Samsung veut s’assurer que l’expérience soit stable pour ses utilisateurs. On notera d’ailleurs que le géant fait mention du processeur et du processeur graphique. Le NPU (Neural Processing Unit), qu’on rattache traditionnellement à l’IA, n’est pas mentionné.
Le coût de l’IA dans la balance
En parlant de puces, Tech Radar a très justement interrogé Samsung sur le fait que le Galaxy S23 FE possède, sur le papier, la même configuration (un Exynos 2200) que les Galaxy S22. La réponse est pour le moins lapidaire : « Pour l’instant, nous limitons Galaxy AI aux appareils de dernière génération. »
Comprendre par là que la firme veut surtout éviter de multiplier les plateformes pour son Galaxy AI, le temps de s’assurer de sa stabilité, mais aussi du coût que cela représente. En effet, certaines fonctionnalités IA puisent leur puissance de calcul dans le cloud et si cela est pour l’heure gratuit pour les consommateurs, ce n’est pas le cas pour les entreprises qui s’en servent.
Nous comprenons en creux que le hardware, ou en tous les cas le SoC, n’est pas la variable la plus importante dans le choix d’apporter ou non des fonctionnalités IA sur les smartphones.
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Source :
Techradar