Google annonce la fermeture de Stadia, sa plate-forme de jeux vidéo

Google annonce la fermeture de Stadia, sa plate-forme de jeux vidéo


Google a annoncé la fin définitive de Stadia, sa plate-forme de jeux vidéo en streaming. Dans un communiqué publié jeudi 29 septembre, Phil Harrison, son vice-président et directeur, explique en effet avoir pris « la difficile décision de réduire progressivement le service de streaming de Stadia ». Le dirigeant américain s’engage à ce que les utilisateurs ayant acheté des jeux à l’unité sur la plate-forme soient remboursés d’ici à la fermeture totale du service, fixée au 18 janvier 2023. La raison évoquée de cette mort annoncée ne surprendra personne : Stadia a échoué « à attirer autant d’utilisateurs que ce qui était anticipé ».

Sur le papier, l’offre de Stadia aurait pourtant pu paraître prometteuse. Lors de sa révélation en mars 2019, le géant du numérique espérait imposer le jeu vidéo sans console ni ordinateur gaming grâce à un puissant service de cloud gaming. La promesse de Stadia était d’accéder à n’importe quel jeu acheté au préalable depuis différents écrans (téléviseur, ordinateur, box ou smartphone).

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En plus de débourser des dizaines de millions de dollars dans l’achat de franchises, comme Red Dead Redemption 2, Google a aussi créé Stadia Games & Entertainment, un studio de développement basé à Los Angeles et Montréal, chargé de produire des titres originaux et pour lesquels des centaines de développeurs ont été embauchés, selon l’agence Bloomberg. A sa tête avait été nommée Jade Raymond, productrice de jeu vidéo s’étant notamment fait remarquer sur les deux premiers épisodes d’Assassin’s Creed d’Ubisoft. Devant ces annonces et les moyens déployés, l’industrie s’attendait à ce que le secteur soit bouleversé.

Des débuts qui déçoivent

Mais dès son lancement, le 19 novembre 2019, le scénario du succès imaginé par Google déraille. Casse-tête pour installer le service, catalogue limité, offre illisible… Stadia fait l’unanimité contre lui puis tombe plus ou moins dans l’oubli. Et quand la plate-forme revient sur le devant de la scène en février 2021, c’est pour de mauvaises nouvelles : Phil Harrison annonce la fermeture de Stadia Games & Entertainment ainsi que le départ de la très médiatique Jade Raymond, qui part fonder son propre studio, ensuite racheté par Sony en 2022.

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Malgré la fermeture du studio, qui contraint Stadia à se reposer sur des développeurs tiers, Phil Harrison continue à l’époque de se montrer très confiant en l’avenir. Il vante alors la création d’un service viable « sur le long terme et soutenable sur le plan économique afin d’accompagner la croissance de cette industrie ». Un rêve qui ne se concrétisera finalement jamais.

La fermeture de Stadia s’ajoute à la liste déjà longue des projets défunts de Google. La firme de Mountain View échoue ainsi à poser son empreinte sur le secteur vidéoludique, pourtant en plein essor. Quant à Phil Harrison, il s’agit d’un nouveau revers pour sa carrière dans l’industrie. Il s’était retrouvé dans l’équipe dirigeante de Sony durant la période du lancement de la PlayStation 3, qui avait déçu par son absence de jeux et son prix élevé. Puis il avait ensuite été nommé à la division jeux vidéo de Microsoft lors du lancement de la XBox One, qui n’a jamais réussi à rivaliser avec la PlayStation 4.

Le Monde



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