Un responsable de Google revient dans un podcast sur les raisons qui ont rendu possibles le passage à 7 ans de mises à jour. La durée en elle-même serait d’ailleurs le résultat d’observations des habitudes utilisateurs du premier Pixel.
En préparation de la Google I/O, Google communique sur ses choix. Après avoir annoncé que le Pixel 8 profitera finalement bien de Gemini Nano, nous en apprenons désormais davantage dans un podcast (via 9to5Google) sur les raisons derrière le passage au 7 ans de mises à jour.
Le vice-président de l’entreprise en charge des appareils et des services logiciels, Seang Chau, a pris la parole.
Pourquoi 7 ans ?
Jusqu’à l’annonce de Google du passage à 7 ans, les constructeurs avaient tendance à rajouter une année après l’autre, passant de deux ans de suivi garantis, à trois puis quatre, ce qui était jusqu’alors le top du top. Lorsque le chiffre de sept ans est sorti, nous ne comprenions donc pas bien pourquoi Google l’avait choisi.
Comme l’a expliqué le VP, la firme de Mountain View semble donc s’être basé sur des données robustes. Le géant californien a en effet examiné les données des utilisateurs des précédents Pixel. L’objectif : déterminer combien de temps les appareils ont été utilisés, s’ils ont été revendus ou donné à un membre de la famille.
Et surprise, le premier Pixel sorti en 2016 semble être encore actif :
« Lorsque nous regardons la trajectoire du Pixel originel que nous avons lancé en 2016 et combien de personnes utilisaient encore le premier Pixel, nous avons vu qu’il y avait une assez bonne base d’utilisateurs actifs jusqu’à environ la marque des sept ans. Donc, si nous nous disons, ‘ok, nous voulons être en mesure de soutenir Pixel aussi longtemps que les gens utilisent l’appareil’, alors sept ans est à peu près le bon chiffre. »
Comment arriver à sept ans ?
Une fois cette durée choisie, comment y parvenir ? D’abord, Google a dû travailler avec ses fournisseurs, mais aussi ses partenaires comme l’équipe Android et les opérateurs. Il fallait notamment s’assurer que « les laboratoires sont équipés pour effectuer ce type de tests continus ».
Ensuite, Google a dû attendre que sa puce Tensor se stabilise et soit utilisée à chaque génération. « Le SoC génère probablement la plus grande complexité lorsque nous parlons de mises à jour logicielles », explique Seang Chau.
De même, Google n’aurait pas pu franchir ce cap sans son passage à un système de bêta robuste tout au long de l’année. Depuis début 2022, avant de sortir ses QPR, des mises à jour trimestrielles, Google les teste en bêta. Cela permet d’assurer la stabilité de l’ensemble et donc, de promettre une durée de mise à jour plus longue.
« Maintenant que nous avons ces programmes bêta tout au long de l’année, nous sommes beaucoup plus sûrs d’avoir une mise à jour fiable pour les utilisateurs sur une base trimestrielle parce que nous avons un grand nombre de bêta-testeurs. Et nous nous assurons que les fonctionnalités que nous transférons des versions annuelles à ces versions trimestrielles fonctionneront et fonctionneront bien pour nos utilisateurs. »
Si l’on devait résumer, Google a donc fait le choix des 7 ans en se basant sur l’usage de ses utilisateurs et a pris le temps de s’assurer de la stabilité d’Android, de sa puce Tensor, mais aussi des infrastructures de ses partenaires. Une bonne façon de rassurer les utilisateurs, qui pour certains se demandent si Google arrivera bel et bien à tenir sa promesse de tenir à jour le Pixel 8 d’Android 14 à Android 21.
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Source :
Google