La fonderie de Samsung est à la peine. L’activité de fabrication de puces a en effet perdu un client emblématique au profit de son meilleur ennemi : TSMC. Google aurait en effet décidé de se passer des services de Samsung pour produire la future puce Tensor des Pixel 10.
Branle-bas de combat au sein de la division fonderie de Samsung. Le géant coréen avait de grands espoirs pour cette activité, il imaginait taquiner la domination de TSMC qui fabrique les puces de Qualcomm, MediaTek et bien sûr Apple. Mais selon TrendForce, la fonderie de Samsung ne représentait que 7,7 % du marché au premier trimestre, contre 67,6 % pour son rival taïwanais. La rentabilité serait en berne, avec des pertes qui s’accumulent.
Google change de camp pour sa puce maison
Et pour ne rien arranger, Google aurait décidé de passer avec armes et bagages chez TSMC pour la future puce Tensor des Pixel 10. Selon un rapport de The Bell, le rendement de Samsung pour les puces gravées à 3 nm serait insuffisant, il y aurait aussi un manque d’expertise en conception de blocs IP (des composants de circuit préconçus et réutilisables, comme un processeur ou un contrôleur mémoire) adaptés aux besoins de Google qui a des ambitions en matière de smartphones pliants… en concurrence directe avec Samsung.
Le transfert vers TSMC n’est pas uniquement technique, il est aussi stratégique. Selon des sources de l’industrie, TSMC aurait l’exclusivité des puces de Google jusqu’au Pixel 14 ! Samsung perd donc ici un client important, et hautement symbolique puisque les Tensor sont (ou étaient ?) basées sur les puces maison Exynos.
La perte du client Google expliquerait donc l’introspection actuelle au sein de Samsung, qui cherche à comprendre ce qui bloque avec sa fonderie. Un audit a été lancé pour identifier les points faibles, et tirer les leçons de la situation pour redresser le cap. Plusieurs mesures seraient d’ores et déjà envisagées comme la scission de la division fonderie, une réorganisation partielle ou une diversification vers d’autres industries comme l’automobile ou la robotique.
Il faut surtout que Samsung démontre que ses propres puces Exynos peuvent être au niveau de ce qui se fait de mieux, autrement dit des Snapdragon de Qualcomm. L’Exynos 2600, destiné au Galaxy S26 prévu pour janvier prochain, serait gravé en 2 nm.
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Source :
The Bell