Avec les restrictions imposées par les Etats-Unis, le groupe chinois Huawei ne peut plus accéder à un certain nombre de technologies venant des USA, qu’il s’agisse de production de puces en gravure fine ou d’accès à Android.
La firme chinoise a dû composer en s’appuyant sur les puces fabriquées par des fondeurs chinois comme SMIC tout en développant son propre OS mobile, baptisé HarmonyOS.
Après plusieurs années de maturation, ce dernier atteint désormais un niveau opérationnel qui lui permet d’être présent dans des millions d’appareils mobiles, avec un focus sur les facilités de communication avec les objets connectés de son écosystème.
HarmonyOS pour faire renaître le phénix Huawei
A l’heure où Huawei reprend du poil de la bête malgré les sanctions américaines, HarmonyOS est plus que jamais une ossature pour gagner une indépendance et permettre le développement d’une industrie mobile chinoise ayant moins besoin des technologies occidentales.
Avec les perspectives de retour en grâce de Huawei illustrées par le succès de sa série de smartphones Mate 60 qui combinent une puce gravée en 7 nm, un modem 5G et une capacité de communication avec les satellites Beidou, Huawei compte passer au niveau suivant avec HarmonyOS Next qui permettra de se passer des applications Android pour proposer des applications natives.
HarmonyOS est désormais bien placé pour dépasser le système iOS d’Apple sur le marché chinois en 2024 à la faveur d’une préférence nationale pour les marques chinoises et grâce à l’immense réservoir d’utilisateurs sur son marché intérieur.
Se faire accepter du monde occidental
Toute la difficulté sera alors de parvenir à transposer ce succès à l’international, dans une période de défiance vis à vis de la Chine et du rôle de Huawei en tant qu’équipementier télécom un peu trop proche du pouvoir en place, malgré les démentis officiels.
HarmonyOS est conçu pour pouvoir être utilisé dans une grande variété d’équipements, des gadgets et accessoires aux smartphones en allant jusqu’aux ordinateurs et même aux voitures connectées. Il reste à voir si la proposition saura surmonter les réticences en Occident.
Si une percée en Amérique du Nord est peu probable, le champ d’action reste plus ouvert en Europe, en Amérique Latine et en Afrique pour relancer une présence internationale.