Hausse des prix de l’électricité jusqu’à 20% l’an prochain : le gouvernement réagit

les besoins en électricité s'annoncent immenses ces prochaines années


Après plusieurs hausses mises en place cette année (+15% en février, +10% en août), la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a produit une estimation pour le début de l’année 2024 qui anticipe une nouvelle hausse des prix de l’électricité de 10 à 20%.

Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement continue d’adoucir une note pourtant de plus en plus salée mais qui aurait été bien plus brutale sans ce mécanisme puisqu’il était prévu un doublement du prix de l’électricité dès février.

Cette nouvelle progression des tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRV) a de quoi inquiéter mais d’une part elle relève de l’application de la formule de calcul théorique que le gouvernement peut décider de suivre ou non en prenant une part à sa charge (financée via le budget de l’Etat), et d’autre part le calcul est incomplet puisqu’il ne prend pas en compte les derniers mois de l’année 2023 qui peuvent encore connaître des variations importantes du prix de l’électricité, dans un sens ou dans l’autre.

Le bouclier tarifaire doit être maintenu jusqu’à fin 2024 avec un mécanisme de sortie progressive dans un effort de rééquilibrage des comptes publics.

Bruno Le Maire monte au créneau

Il n’a donc pas fallu attendre longtemps pour obtenir une réaction du ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire qui a affirmé pour sa part qu’ « une augmentation des tarifs de l’électricité de 10 à 20% comme indiqué par la présidente de la CRE début 2024 est exclue« , sans donner plus de précision.


On peut donc en principe s’attendre une hausse plus faible des TRV, avec une partie compensée par l’Etat, comme ce fut le cas au 1er février 2023. Le contexte s’annonce un peu meilleur que l’an dernier avec une production d’électricité issue du parc nucléaire stabilisée et l’absence d’un risque de coupures d’électricité généralisées comme il a pu planer durant l’hiver 2022-2023, quand de nombreux réacteurs étaient à l’arrêt pour maintenance ou pour vérification de risque de corrosion.

Gare à l’étincelle de trop

Il reste que les prix de l’électricité continuent de monter pour les particuliers et les entreprises, dans un contexte économique toujours incertain et inflationniste, aux côtés d’autres hausses impactant toujours plus le pouvoir d’achat.

Le prix des carburants fossiles tutoyant de nouveau les 2 € le litre, la tension redevient palpable, le gouvernement poussant les distributeurs et revendeurs à faire un effort dans la lignée du plafonnement à 1,99 € le litre activé par TotalEnergies et qui sera maintenu l’an prochain, sans vouloir relancer lui-même le dispositif qui avait été instauré fin 2022 avec une remise à la pompe durant plusieurs semaines.

Il ne faudrait pas en plus que les prix de l’électricité deviennent pénalisants pour l’essor des véhicules électriques dont l’argument du prix au kilomètre plus avantageux s’effrite au fil des trimestres.



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