Iliad convoite Telecom Italia pour enfin s’imposer en Italie

Iliad convoite Telecom Italia pour enfin s'imposer en Italie



La troisième fois sera-t-elle la bonne ? Après avoir a été éconduite par deux fois par Vodafone pour le rachat de sa filiale italienne, finalement emportée par le suisse Swisscom, Iliad, maison mère de Free, persiste à être un acteur du mouvement de consolidation en cours sur la péninsule.

Selon la presse italienne, le groupe de Xavier Niel aurait jeté son dévolu sur Telecom Italia (TIM).

Selon l’AFP, TIM est le numéro deux du mobile en Italie avec une part de marché de 27,1 %. En rapprochant sa filiale, Iliad Italia, de l’opérateur historique, le groupe français détiendrait une part de marché de 37,6 % , se plaçant devant la nouvelle entité née de la fusion entre Vodafone et Fastweb, propriété de Swisscom (30,1 %) et Wind Tre (23,7 %). Xavier Niel avait déjà acquis 15 % de Telecom Italia en 2015 avant de céder cette participation un an plus tard.

Telecom Italia, un enjeu de souveraineté ?

Iliad aurait mandaté le cabinet Boston Consulting Group pour l’accompagner dans cette opération. Selon le Corriere della Sera, des émissaires de l’opérateur français auraient rencontré ces derniers jours des hauts dirigeants du ministère de l’Économie. Via la Caisse des dépôts italienne (CDP), l’Etat italien est le deuxième actionnaire de TIM, détenant 9,8 % de son capital.

Le groupe français a souhaité rassurer le gouvernement indiquant que cette opération n’entraînerait pas le démantèlement de TIM et qu’il préserverait l’emploi de ses 17 000 salariés, avance Les Echos. Pour garantir « l’italianité » de l’ancien opération national, le gouvernement de Giorgi Meloni pourrait toutefois contrecarrer les plans d’Iliad en demandant à la Poste Italiane, contrôlée à 64% par l’Etat italien, de s’inviter dans le deal.

Iliad devra également convaincre Vivendi, principal actionnaire de TIM avec 23,75 % des parts. Ce qui n’est pas gagné. Non seulement, les relations entre Xavier Niel et Vincent Bolloré ne seraient pas au beau fixe mais Vivendi a récemment contesté en justice la vente du réseau au fixe de l’opérateur italien au fonds d’investissement américain KKR. Vincent Bolloré pourrait même décider de jouer un rôle plus actif de l’autre côté des Alpes.

Des fonds britanniques en embuscade

Enfin, sur ce marché très disputé des télécoms en Italie, Iliad n’est pas le seul à la manœuvre. Le Corriere della Sera indique que les fonds d’investissement britanniques CVC Capital Partners et Apax Partners sont également sur les rangs.

CVC serait intéressé par la division dédiée aux services aux entreprises de TIM qu’il pourrait fusionner avec Maticmind, une société qu’il contrôle avec la participation de la Cassa Depositi e Prestiti. Pour cela, le fonds de private equity lorgnerait la part de…. Vivendi.

Quoi qu’il en soit, le mouvement de consolidation semble inéluctable en Italie. Le passage de quatre à trois opérateurs permettrait d’enrayer la guerre des prix dont Iiad a fortement participé avec sa politique tarifaire agressive. Selon Les Echos, les prix des forfaits mobiles ont baissé de 9 à 17 % de l’an dernier selon les opérateurs et les revenus dans la téléphonie mobile se sont effondrés de 47 % entre 2010 et 2023.



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