Intel assure que l’IA de ses nouvelles puces Xeon peut contrer le …

Intel assure que l'IA de ses nouvelles puces Xeon peut contrer le ...


Intel souligne l’avantage en termes d’efficacité de ses puces serveur Xeon 6 Granite Rapids par rapport aux puces Turin d’AMD qui utilisent plus de cœurs de processeur. Intel

Le fondeur a dévoilé cette semaine de nouvelles versions de ses processeurs Xeon 6 pour serveurs. Son idée ? Améliorer le traitement de l’intelligence artificielle dans sa gamme de produits pour centres de données. Mais surtout lutter contre les incursions d’AMD et d’ARM sur ce qui a longtemps été son terrain de jeux.

Les nouveaux processeurs, baptisés Xeon 6 6500 et 6700, complètent la gamme de produits du géant des puces annoncée en septembre 2024. Sous le nom de code « Granite Rapids », les puces Xeon 6 sont dotées de ce que l’on appelle des cœurs de performance, c’est-à-dire des dizaines d’éléments informatiques individuels conçus pour fournir l’activité informatique la plus puissante de la gamme de puces de l’entreprise.

Les premières puces Xeon 6 6900 d’Intel, annoncées en septembre, proposent 128 cœurs de performance dans chaque puce. Les puces 6500 et 6700 proposent des nombres de cœurs inférieurs, de 16 à 86, à des prix inférieurs et avec une consommation d’énergie plus faible. (Une autre série de puces, la série « E », est destinée à améliorer l’efficacité énergétique des Xeon 6).

Des calculs plus poussés avec moins de cœurs que le 9005 d’AMD

Ronak Singhal, architecte en chef d’Intel, souligne les capacités des 6500 et 6700 par rapport aux derniers processeurs x86 d’AMD, le 9005, connu sous le nom de code « Turin ».

Les puces Xeon permettent des calculs plus poussés avec moins de cœurs que le 9005 d’AMD, a déclaré Ronak Singhal. Ce qui se traduit par un coût total d’exploitation (TCO) plus faible. Il a montré une slide mentionnant « des performances AI jusqu’à 50 % plus élevées avec un tiers de cœurs en moins ».

« Même avec un nombre de cœurs inférieur, nous sommes en mesure de fournir des performances plus élevées pour l’ensemble de ces charges de travail », a déclaré M. Singhal. Ces charges de travail vont du « calcul général », tel que l’exécution de bases de données, au « calcul à haute performance », tel que l’exécution de modèles scientifiques, en passant par l’IA au sens large, y compris l’inférence et l’entraînement de modèles d’intelligence artificielle.

Intel mise sur l’étendue de la famille de processeurs Xeon 6 Granite Rapids, avec de nombreuses configurations de cœurs de calcul. Intel

La prédominance d’Intel dans le monde des puces a drastiquement diminué ces dernières années

M. Singhal met aussi l’accent sur la prolifération, dans les puces Granite Rapids, d’opérations spéciales favorables à l’intelligence artificielle, connues sous le nom d’Advanced Matrix Extensions (AMX). Ces instructions permettent aux cœurs d’effectuer les multiplications matricielles de l’algèbre linéaire, qui constituent la majeure partie du traitement de l’intelligence artificielle, parallèlement aux instructions informatiques traditionnelles.

Les instructions AMX font que les Xeon sont de plus en plus utilisés par les géants du cloud, dit M. Singhal.

L’annonce des 6500 et 6700 est conforme aux attentes. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la quête d’Intel pour maintenir ses produits face à la concurrence. Et ce alors que sa prédominance dans le monde des puces a drastiquement diminué ces dernières années.

AMD prend la tête des revenus, une première

De fait, Intel a vu ses résultats financiers chuter alors qu’AMD et ARM ont augmenté leurs ventes dans le segment des centres de données.

Au cours du quatrième trimestre 2024, les revenus trimestriels d’AMD provenant des centres de données, soit 3,5 milliards de dollars, ont dépassé ceux d’Intel, soit 3,3 milliards de dollars. C’est une première.

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Caractéristiques des puces Xeon 6 Granite Rapids d’Intel. Intel

En conséquence, selon le cabinet d’études TechInsights, la part d’Intel sur le marché des puces pour serveurs x86, un duopole de plusieurs décennies partagé avec AMD, est passée de 96 % au premier trimestre 2020 à 65 % à l’heure actuelle, tandis que la part d’AMD a grimpé de 4 % à 35 %.

ARM, un petit Poucet qui grandit dans le monde des puces serveur

ARM, qui ne fabrique pas de puces mais vend des modèles aux fabricants de puces (qui demeure sa propriété intellectuelle), beaucoup moins de revenus. Mais cet acteur connaît une croissance notable. Les géants du cloud, Google et les autres, s’appuient sur les conceptions d’ARM pour fabriquer leurs puces personnalisées, telles que le TPU de Google et le processeur Graviton d’Amazon, plutôt que sur la technologie x86 d’Intel.

Au cours des 12 derniers mois, environ 10 % du chiffre d’affaires d’ARM, estimé à 3,6 milliards de dollars, provenait de ses activités réseaux et centres de données. La croissance de 26 % du chiffre d’affaires d’ARM prévue pour cette année est due en grande partie à l’augmentation des ventes dans les centres de données, a indiqué l’entreprise.

Les chiffres exacts concernant la part d’ARM dans les ventes totales de processeurs pour centres de données ne sont pas disponibles. Mais toutes les redevances qu’ARM perçoit ne peuvent qu’être positives pour ARM et négatives pour Intel (et AMD, dans une moindre mesure).

Xeon Clearwater Forest retardé

Intel – dont le PDG Pat Gelsinger a quitté ses fonctions à la fin de l’année dernière – fournit aussi des informations sur les futures générations de puces qui arrivent. M. Singhal a souligné que le successeur de Granite Rapids, la puce Xeon Clearwater Forest, qui porte le nom de code, est « en bonne voie » pour être produite au cours du premier semestre de l’année prochaine. « Nous l’avons en laboratoire aujourd’hui » avec des tests clients, a déclaré M. Singhal.

Il s’agit toutefois d’un retard par rapport au lancement attendu de Clearwater Forest prévu initialement cette année, selon TechInsights. De plus, la puce dédiée à l’IA d’Intel, la Gaudi 3, n’a pas atteint les objectifs de vente d’Intel l’année dernière. Cela signifie qu' »Intel s’est effectivement retiré de la course aux accélérateurs d’IA, laissant AMD et NVIDIA comme seuls acteurs majeurs ».

Une puce de remplacement, Falcon Shores, a depuis été mise de côté. Et Intel se tourne vers un nouveau produit, Jaguar Shores, attendu pour 2027.



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