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Selon Stat Counter, les smartphones ont représenté 63,07 % du marché total des plates-formes matérielles en 2024. En d’autres termes, plus de personnes utilisent un smartphone qu’un ordinateur de bureau ou un ordinateur portable.
Bien sûr, mon smartphone est indispensable. Lorsque je suis à la maison, mon Pixel 9 Pro est le seul moyen par lequel je passe mes appels. Et lorsque je suis loin de chez moi, il me permet de rester connecté au monde.
Mais pourtant, aussi viables que soient les smartphones modernes, il y a de bonnes raisons pour lesquelles ils ne seront jamais mon principal appareil informatique, c’est à dire mon ordinateur.
1. Limites physiques et numériques
C’est la principale raison pour laquelle les smartphones ne sont pas mon outils par défaut. Je rédige souvent du contenu pour des sites tech. Et j’écris des romans. À moins d’avoir un clavier sans fil, il est souvent trop difficile de taper aussi rapidement sur le smartphone. Et c’est loin d’être aussi précis. Ce qui signifie que je passe plus de temps à me corriger qu’à écrire.
Mais l’écriture n’est pas la seule chose pour laquelle j’utilise un outil informatique. Je crée également des images pour divers objectifs et je crée/monte des vidéos.
Tout cela, je ne pourrais pas l’effectuer sur un smartphone. Par exemple, des programmes comme Adobe Photoshop et DaVinci Resolve sont beaucoup plus robustes sur un ordinateur de bureau que sur un appareil mobile. En réalité, le facteur de forme portable n’est tout simplement pas optimal pour ma productivité.
2. Une meilleure sécurité avec moins de risques
Étant donné que Android et iOS sont présents chez une majorité des utilisateurs dans le monde, il y a fort à parier que ces deux systèmes d’exploitation sont très très ciblés. Et Google et Apple ont souvent du mal à faire face aux pirates informatiques. Ce sera probablement encore le cas pendant longtemps. Et comme de plus en plus d’utilisateurs se tournent exclusivement vers le mobile, il y a fort à parier que les cartels de pirates continueront à s’intéresser à ces appareils mobiles.
Mais les appareils mobiles ne sont pas nécessairement moins sûrs que les ordinateurs de bureau. En voici un exemple : Android utilise SELinux, l’un des mécanismes de sécurité de Linux. Le problème est qu’il est beaucoup plus facile d’utiliser un appareil mobile de manière incorrecte qu’un ordinateur de bureau. En effet, il y a peu de chances que vous receviez des SMS malveillants sur votre PC. Ou que vous receviez sur votre ordinateur des appels d’individus cherchant à pénétrer vos comptes bancaires par ingénierie sociale.
D’après mon expérience, il est beaucoup plus facile d’utiliser un téléphone à mauvais escient car :
- Les applications sont plus faciles à installer
- Les liens sont plus difficiles à vérifier
- La plupart des systèmes d’exploitation des téléphones n’ont pas de pare-feu
- Enfin, la plupart des PC se connectent (et restent connectés) à un seul réseau, alors que les smartphones passent sans cesse d’un réseau Wi-Fi à l’autre au cours de leurs déplacements
3. Personnalisation
Bien qu’Android permet un peu de flexibilité dans la mesure où vous pouvez changer le lanceur de l’écran d’accueil si vous le souhaitez, il n’atteint pas le niveau de flexibilité que l’on trouve dans Linux. Je suis de ceux qui considèrent un système d’exploitation comme un moyen de faire les choses comme ils l’entendent.
Avec Android, cela ne va pas plus loin, et avec iOS, il y a très peu de flexibilité… Par exemple, je ne peux pas créer de raccourcis clavier personnalisés ou installer un kernel spécifique (comme un noyau en temps réel).
Avec Linux, je peux même personnaliser mon multitâche pour mieux l’adapter à mes besoins. Je peux ajouter des bureaux virtuels et installer des applications à partir des dépôts standard, de Flathub, de Snap Store, d’AppImages, en tant que conteneur Docker ou à partir des sources. Avec Android, je peux installer des applications à partir du Google Play Store (si je veux de la sécurité) ou de sites tiers (si je ne me soucie pas de la sécurité et de la confidentialité). Il n’y a donc pas de comparaison possible entre la flexibilité d’un ordinateur de bureau et celle d’un mobile.
4. Gestion de la colorimétrie
Ce n’est pas vraiment le cas pour la plupart des gens, mais j’ai besoin d’une gestion des couleurs sur mes appareils. Comme je produit beaucoup de vidéos, je dois m’assurer que le rendu des couleurs est précis. Sur la plupart des systèmes d’exploitation d’ordinateur, je peux installer et utiliser des profils de couleurs pour obtenir une représentation plus précise des vidéos que je réalise.
Sur un mobile, cette richesse n’existe pas.
Lorsque je crée des vidéos, je les regarde à la fois sur mon iMac (avec un profil de couleurs correct) et sur n’importe quel appareil Android, et je suis toujours choqué par l’imprécision des couleurs sur les smartphones et les tablettes. J’ai besoin de travailler avec des profils de couleurs. Et cela n’est pas prêt d’arriver sur un téléphone ou une tablette…
5. Périphériques
Imprimantes, tablettes tactiles, souris, claviers, haut-parleurs. Je n’utilise pas beaucoup de périphériques, mais ceux que j’utilise sont nécessaires. Bien que je puisse faire en sorte qu’Android imprime sur mon imprimante connectée au réseau, c’est loin d’être fiable.
En réalité, les téléphones mobiles et les périphériques ne communiquent pas bien ensemble ! Bien sûr, vous pouvez connecter une souris et un clavier à Android, mais vous devez disposer d’une station d’accueil ou de périphériques compatibles Bluetooth.
Sur mon ordinateur de bureau, je préfère ne pas utiliser de périphériques Bluetooth parce que je ne les trouve pas fiables et qu’ils ont tendance à être un peu lents. J’ai besoin de ces périphériques et je ne vois pas l’un ou l’autre des principaux systèmes d’exploitation mobiles rattraper un jour l’ordinateur de bureau sur ce terrain.
Source : « ZDNet.com »