Les premiers vidéoprojecteurs ultra courte focale (UST) ont fait leur apparition sur le marché grand public dès 2014. (Merci Sony.) Depuis, ils ont beaucoup évolué en termes de design, de performances et d’accessibilité. Pourtant, encore aujourd’hui, la plupart des UST ressemblent à un magnétoscope du début des années 2000 en termes de taille et de forme.
Le Cinema Edge Theater, produit phare de Formovie, illustre les progrès réalisés sur le marché du home cinema. J’ai testé ce modèle actuellement vendu 1 799 €.
Prise en main
Le Cinema Edge reprend le design plat et carré très courant des vidéoprojecteurs UST. Il est plutôt élégant et compact, pesant un peu plus de 7 kg et mesurant 45 x 30 x 9 cm.
Il est équipé de deux pieds réglables à l’avant pour surélever l’appareil selon les besoins. Je n’ai pas trouvé cela nécessaire, mais c’est une option pratique, car il est conseillé d’effectuer tous les réglages physiques possibles avant d’activer la correction trapézoïdale (en général). De plus, je n’ai jamais eu besoin d’utiliser la correction trapézoïdale pour obtenir une mise au point proportionnelle et nette d’un bord à l’autre.
La télécommande est dotée de boutons dédiés pour Netflix et YouTube, ainsi que d’un bouton Assistant Google pour les commandes vocales via la plateforme Google TV. Malheureusement, Formovie ne fournit pas de piles AAA pour alimenter la télécommande.
Le déballage et l’installation sont faciles, même si trouver les réglages d’image idéaux peut prendre un moment. (Nous y reviendrons plus tard.) Tout d’abord, je voulais voir comment l’image du Cinema Edge est orientée sur notre grand écran.
© Adam Breeden/ZDNET
Paramètres de projection
Pour être considéré comme un vidéoprojecteur ultra courte focale, l’appareil doit avoir un rapport de projection inférieur à 0,40:1. Avec un rapport de projection de 0,23:1, le Cinema Edge peut apparemment produire une image de 80 pouces à seulement 14 cm de la surface de projection.
Au laboratoire, mon protocole est d’obtenir la projection la plus large et la plus nette possible. Lors des tests, j’ai constaté que la distance idéale entre l’objectif et l’écran était de 63 cm pour projeter une image de 150 pouces (à la hauteur d’une table basse classique). Notez que j’ai bien dit « objectif vers écran ». L’objectif est situé à l’avant de l’appareil, ce qui signifie que l’arrière (le plus proche de votre écran) peut être à 38 cm.
En résumé : placer le Cinema Edge (ou tout autre projecteur UST) à moins de 30 cm de la surface du mur pour obtenir une image 16:9 nette de cette taille est la meilleure solution.
Il faut également souligner que le ventilateur de l’appareil a émis très peu de bruit lors de son installation. De plus, son capteur d’arrêt automatique, qui atténue la luminosité du laser lorsqu’un objet interrompt la trajectoire de ses photons, m’a épargné au moins deux éblouissements.
Test des performances
Regarder des contenus 4K sur YouTube est un excellent moyen de tester le potentiel d’un téléviseur ou d’un vidéoprojecteur en termes de couleur et de luminosité. Le Cinema Edge n’a pas déçu.
Compatible HDR10 et HLG HDR, il est très lumineux et ses couleurs sont éclatantes, même en mode Film qui atténue souvent l’éclat au profit de la précision des couleurs.
Les images sur notre écran de 150 pouces étaient superbes, malgré l’absence de Dolby Vision ou de HDR10+. Ces fonctionnalités sont réservées aux modèles Theater et Theater Premium, plus onéreux.
La source lumineuse du Cinema Edge est un écran ALPD (Advanced Laser Phosphor Display), piloté par une puce DLP (Digital Light Processing) équipée de la technologie XPR (Fast Switch Pixel Shifting). Tous ces sigles techniques se traduisent par une résolution 4K HD avec une gamme de couleurs de 110 % de la norme Rec.709 et un rapport de contraste de 3000:1. Formovie estime que le Cinema Edge produit 2 100 lumens, bien que la plupart des mesures atteignent environ 1 900. Ce n’est certainement pas le projecteur 4K le plus lumineux disponible, mais il est suffisamment lumineux pour un modèle coûtant moins de 2 000 euros.
Chaque réglage a produit un contraste correct et une saturation des couleurs suffisante. Là où les détails des ombres manquaient, j’ai augmenté la luminance adaptative sans toucher aux autres commandes de contraste pour obtenir un noir plus profond avec des hautes lumières plus marquées.
Cette multitude de réglages peut cependant être un atout pour les plus exigeants. Du réglage du contraste local à la température des couleurs, les possibilités sont infinies.
© Adam Breeden/ZDNET
Connectique et expérience audio
Le port d’alimentation du Cinema Edge est situé à l’arrière gauche. On y trouve également deux ports HDMI, un port eARC, deux ports USB, une sortie ligne jack 3,5 mm, un port S/PDIF et un port Ethernet. Sa façade, douce et élégante, cache deux haut-parleurs de 15 watts avec Dolby Audio et DTS-HD. Cette configuration fournit un volume sonore suffisant pour notre salle de test.
Quelques points à noter
Avec chaque plateforme de streaming que j’utilise (Netflix, YouTube, Disney+, etc.), le Formovie Cinema Edge s’est montré tout juste exceptionnel. Si ses performances ne m’ont absolument pas déçu, il convient de noter qu’il manque au Cinema Edge certaines fonctionnalités, justifiées par son prix.
Il ne prend pas en charge la 3D, le Dolby Vision, le VRR et est limité à une fréquence d’images de 60 Hz. Cette dernière spécification le rend idéal pour profiter de beaux paysages, de films spectaculaires et de jeux occasionnels, même s’il dispose du mode ALLM (mode de faible latence automatique) pour atténuer le décalage d’entrée.
Conclusion
Le Cinema Edge est un vidéoprojecteur mono-laser ultra-courte focale. Si vous recherchez des couleurs plus éclatantes et une luminosité accrue, prévoyez environ 1 000 € de plus pour la version Theater Premium, un projecteur triple laser.
N’oubliez pas que, comme tout vidéoprojecteur mono-laser, le Cinema Edge doit être placé au centre de votre écran ou de votre mur de projection, au-dessus ou en dessous. Le Cinema Edge peut également être fixé au plafond, à quelques centimètres de votre mur de projection, avec l’image inversée.