Au CNRS, Jean Zay muscle son jeu.
Le superordinateur baptisé du nom de l’ancien ministre de l’Éducation nationale a bénéficié d’une nouvelle extension afin d’augmenter sa capacité de calcul, inaugurée officiellement mardi 13 mai.
L’appareil est à cette occasion baptisé Jean Zay 4, marquant la quatrième évolution technique du superordinateur depuis sa mise en service officielle en 2019.
Quatrième extension
La machine, installée au sein de l’Institut du développement et des ressources en informatique scientifique du CNRS sur le plateau de Saclay, est depuis l’été 2024 capable de réaliser 125,9 millions de milliards d’opération par seconde (125,9 petaflops). Elle dispose dorénavant d’un espace de stockage augmenté, pouvant atteindre 100 pétaoctets. Cette nouvelle version du superordinateur a été conçue par la société Eviden, filiale du groupe Atos.
Le CNRS mentionne une conception « eco efficace », indiquant que la chaleur dégagée par le supercalculateur est utilisée pour chauffer plus de 1500 foyers sur le site de Saclay.
Dans le dernier classement top500, qui compare les performances des superordinateurs à travers le monde, Jean Zay s’affichait en novembre 2024 à la 27e place du classement.
Future intégration au sein de l’AI Factory
Mais reste à savoir à quoi vont servir tous ces petaflops. Le CNRS a bien quelques pistes :
- Traitement des langues
- Informatique multimodale
- Recherche biomédicale
- Physique fondamentale
- Climatologie
- Nouveaux matériaux et nouvelles énergies
- Véhicules autonomes
- Aide à la décision
- Agriculture
Le calculateur sera mis à la disposition des chercheurs qui travaillent dans ces domaines.
Mais actualité oblige, l’accent sera également mis sur le développement de modèles d’intelligence artificielle. Le CNRS rappelle ainsi que Jean Zay sera intégré au sein de la future AI Factory, un projet européen. Par ailleurs, le CNRS annonce que Jean Zay a été impliqué dans plus de 1400 projets en IA en 2024.
Un atout pour l’IA
Parmi les projets on peut citer les projets de la start up Pleias, qui travaille à l’amélioration de l’efficacité des modèles d’intelligence artificielles.
Ou encore pour le développement des modèles de la startup Owkin qui travaille sur la recherche médicale.
D’autres projets ont aussi profité des capacités de calcul de Jean Zay, à l’instar du modèle de langage Lucie développé par Linagora. Mais au vu de l’accueil mitigé rencontré par ce dernier, on comprend qu’il ne soit pas mis en avant.