Fondé par Docaposte, Dassault Systèmes, Bouygues Telecom et la Banque des Territoires (Caisse des Dépôts), NumSpot est un des derniers nés en France sur le créneau du cloud souverain. Fin 2024, il prévoyait ses premiers services managés Iaas et PaaS pour le premier trimestre 2025.
Ces services sont désormais disponibles. Dans un communiqué, NumSpot officialise l’ouverture de sa plateforme de services cloud managés. Pour se démarquer de la concurrence, le fournisseur insiste sur la nature open source de son PaaS, qualifiée de “gage d’autonomie et de réversibilité.”
Open source pour l’autonomie et la réversibilité
Au total, trois services managés sont proposés, à commencer par Kubernetes pour la gestion des applications conteneurisées. En complément, NumSpot dispose d’un orchestrateur de conteneurs OpenShift.
“Le service managé OpenShift proposé par NumSpot respecte les pratiques les plus exigeantes pour garantir un espace dédié et cloisonné”, précise l’entreprise. Enfin, son catalogue intègre la base de données PostgreSQL.
2025 doit également être l’occasion pour NumSpot de mettre sur le marché des services d’IA en capitalisant notamment sur les GPU d’Outscale et son partenariat avec Mistral AI, la licorne française de l’IA générative.
“Cela permet d’accompagner de manière très concrète tous les clients [Ndlr : aux données sensibles dans la finance, la santé ou parmi les OIV] qui attendent de pouvoir utiliser des capacités d’IA souveraines”, expliquait en novembre dernier son directeur général par intérim, Patrick Laurens-Frings.
J1 sur SecNumCloud et course avec la concurrence
Au cours de l’année, et pour répondre aux attentes de ses premiers clients, NumSpot espère surtout décrocher la qualification SecNumCloud. Le processus est engagé et l’entreprise a désormais atteint l’étape J1.
“L’objet du dossier de qualification concerne plus précisément les services Compute (VMs, stockages et réseaux) et ObjectStorage (type S3), ainsi que la solution de gestion d’identité (IAM) NumSpot pour assurer les contrôles d’accès aux services”, détaille-t-elle.
NumSpot doit à présent franchir les jalons J2 et J3 pour obtenir la qualification SecNumCloud, déjà détenue par certains fournisseurs cloud et convoitée par d’autres comme S3NS et Bleu, fondés en collaboration avec des hyperscalers.
Des clients IaaS en migration sur le PaaS
Face à une concurrence qui s’intensifie et dans un contexte géopolitique tendu favorable en principe au cloud souverain, NumSpot prévoit d’enrichir “rapidement et régulièrement avec des nouveaux services” sa plateforme.
L’acteur européen revendique “déjà une cinquantaine de références client de toutes tailles et tous secteurs adressés en direct ou au travers de son large réseau de partenaires.” Ces organisations consomment aujourd’hui le IaaS apporté par Outscale.
Mais “bon nombre d’entre eux” s’apprêteraient “à consommer les services PaaS mis à disposition à partir de maintenant.” NumSpot a posé les fondations dans certaines industries, notamment en étant “référencée par les principales centrales d’achat du secteur public et de la santé (UGAP, CAIH et RESAH).”