la Chine veut toujours aller plus vite que la NASA

Sur Mars, les restes potentiels d'un glacier relancent la course à l'eau


Après des années de promenades de rovers et d’hélicoptères à la surface de Mars, la prochaine grande mission de la NASA, assistée de l’ESA, consistera à ramener des échantillons du sol martien sur Terre.

Le projet Mars Sample Return est ambitieux mais aussi coûteux et complexe. Un récent rapport d’évaluation souligne les difficultés de coordination des efforts pour finaliser les différentes composantes de la mission (un système pour rejoindre Mars, un véhicule de descente, des hélicoptères de récupération des échantillons, un véhicule de remise en orbite, un système de retour vers la Terre) par rapport au calendrier prévu, déjà repoussé de plusieurs années.


Mars Sample Return, un projet très complexe et onéreux à mettre en place

Les finances sont aussi en discussion, le coût de la mission ne cessant de grimper à mesure que se découvrent de nouvelles difficultés techniques. L’administrateur de la NASA Bill Nelson aura fort à faire pour en défendre le budget, ce qui risque de se faire au détriment d’autres missions moins importantes.

Tianwen-3, la mission martienne qui pourrait tout changer

En face de ces difficultés pour le moment difficilement solubles, la Chine pourrait profiter d’une fenêtre d’opportunité. Elle a déjà manifesté son intention de réaliser une semblable mission de récupération d’échantillons martiens, même si ce sera sans doute dans le cadre d’une mission plus simple.

C’est l’objet de la mission Tianwen-3 avec la perspective de pouvoir doubler les Américains et de réaliser une grande première mondiale. Pendant que la NASA tergiverse, l’Académie chinoise des technologies spatiales déroule son projet qui prépare un lancement dès 2030.

La mission chinoise utilisera deux lanceurs Longue Marche 5 pour acheminer un atterrisseur et un véhicule d’ascension sur Mars, la descente dans l’atmosphère réexploitant les techniques utilisées par la mission Tianwen-1 qui avait permis de poser un rover Zhurong.

Zhurong Selfie

Le rover chinois Zhurong en évolution sur le sol martien

L’atterrisseur utilisera son bras robotique pour récupérer des échantillons de sol martien et un foret pourra creuser jusqu’à 2 mètres de profondeur pour diversifier l’échantillonnage.

Un rover ou un hélicoptère pourront contribuer à cette collecte qui doit accumuler 500 grammes de roche martienne. Il faudra ensuite faire venir les échantillons en orbite grâce au véhicule d’ascension et organiser la rencontre avec le véhicule de retour avant le voyage vers la Terre.

Plusieurs sites d’atterrissage à l’étude

Outre la première réalisée, les échantillons ramenés auront un haut intérêt scientifique et permettront peut-être de déterminer s’il y a eu de la vie sur Mars à un moment de son histoire.

Le choix du site d’atterrissage sera donc crucial et trois zones potentielles ont été définies : Amazonis Planitia, Utopia Planitia (où s’est posé le rover Zhurong) et Chryse Planitia, qui était le deuxième choix pour Zhurong.

Les sites sont sélectionnés pour les qualités qu’ils peuvent présenter afin de faciliter l’atterrissage mais aussi pour l’intérêt scientifique des roches à y prélever. Ramener des échantillons de mars serait un exploit et la Chine est prête s’en donner les moyens, surtout si cela peut permettre de devancer la NASA et de faire rayonner le savoir-faire technique et scientifique national.



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