Alors que la démocratisation des données, l’intelligence artificielle (IA) et la conformité réglementaire jouent un rôle de plus en plus important dans notre économie, les entreprises se tournent vers les outils et les pratiques de gouvernance des données pour s’assurer qu’elles gardent une longueur d’avance par rapport aux défis que posent ces nouvelles pratiques.
La démocratisation des données et l’IA sont, en tant que promesses d’avantages concurrentiels, des tendances qui soulignent un besoin de gouvernance des données. En effet, les entreprises ont la nécessité de pouvoir se reposer sur la fiabilité de leurs données ; d’où la nécessité d’une gouvernance proactive de ces données, précédée d’une volonté d’investir dans leur intégrité.
Evolution du rôle de l’IA
Quatre dimensions expliquent le besoin d’intégrité des données : les données en elles-mêmes, la technologie, la sécurité et enfin la gouvernance.
Face à la place de plus en plus prépondérante des données et de la technologie dans les entreprises, un besoin croissant de mise en place de « garde-fous » se fait ressentir pour garantir la confiance. La sécurité et la gouvernance constituent ces garde-fous essentiels. Alors que la démocratisation des données et l’IA jouent un rôle de plus en plus important dans de nombreuses entreprises, ces garde-fous sont devenus indispensables.
Le recours croissant à l’IA soulève des préoccupations, auxquelles les gouvernements accordent une attention toute particulière. En Europe notamment, la surveillance réglementaire de l’IA s’amorce avec l’Artificial Intelligence Act, et les gouvernements entendent légiférer de manière restrictive, afin d’éviter les dérives des entreprises et de leurs activités. Dans de tels cadres, une gouvernance efficace des données est essentielle pour permettre aux entreprises de bénéficier d’un climat réglementaire équilibré en faveur de l’innovation, mais qui protège le public contre une IA qui aurait mal tourné.
Démocratisation des données en marche
Autre tendance majeure au sein de nombreuses entreprises, la démocratisation des données. Cette dernière modifie la culture d’entreprise, les données n’étant plus perçues comme un actif en silo (l’actif d’une équipe cloisonnée), mais comme un actif global, omnicanal et ouvert à toute l’entreprise. Cela implique aussi que davantage de personnes au sein de l’organisation puissent prendre leurs décisions en se basant sur ces données.
La gouvernance des données veille ainsi à la qualité des données et garantit qu’elles sont complètes, cohérentes et disponibles, tout en veillant à ce qu’elles soient sécurisées et conformes à toutes les exigences légales et réglementaires pertinentes. Les données fiables nécessitent une intégration, ce qui élimine de facto les silos d’informations isolées, et intègrent des détails contextuels précieux grâce à l’enrichissement des données et à l’intelligence de localisation.
Par ailleurs, lorsqu’une entreprise ouvre l’accès aux données à l’ensemble des employés, une telle transformation culturelle doit absolument s’accompagner d’une politique de gestion efficace des informations et ne surtout pas négliger la formation et l’éducation des utilisateurs dans toute l’entreprise.
Intensification de la gouvernance des données
De nombreuses organisations sont encore mal préparées à gérer efficacement leurs données et peu ont mis en place des programmes de gouvernance des données clairement définis et documentés. Bon nombre n’ont ainsi pas défini de responsabilité opérationnelle de la gouvernance des données. Ces manquements témoignent du faible engagement global en faveur de la gouvernance des données qui prévaut encore au sein de ces organisations.
En outre, elles peuvent également être confrontées à certains défis non techniques allant de compétences internes limitées, à des manques d’investissements fondamentaux ou encore des pénuries de compétences technologiques. Cela implique souvent des obstacles en ce qui concerne la capacité de leur organisation à assurer la gouvernance des données.
Maturité de la gouvernance comme renfort de confiance
Avec l’adoption de réglementations sur la confidentialité telles que le RGPD, la gouvernance des données s’est étendue pour intégrer des préoccupations clés en matière de conformité telles que la sécurité, la confidentialité et la souveraineté des données.
Les données émergent ainsi plus que jamais comme un actif vital pour l’entreprise. Alimentée par l’IA et la démocratisation des données, la gouvernance des données mûrit davantage pour inclure tous les aspects de l’intégrité des données. La formation aux données, la collaboration et la confiance émergent alors comme thèmes centraux.
L’intégrité des données se présente alors comme la base de tous les processus « insights-to-action ». En effet, sans données fiables, le potentiel de décision basé sur les données est nul. De plus, la démocratisation des données permet une innovation à grande échelle. Avec le passage aux données en tant qu’actifs d’entreprise partagés, plus d’utilisateurs que jamais ont accès à des analyses puissantes pour prendre de meilleures décisions.
Enfin, le partage de données externes crée des opportunités, mais constitue également une menace. Une bonne gouvernance permet donc de tirer parti des opportunités et de minimiser les risques.
En somme, les entreprises doivent investir dans la technologie de gouvernance, mais aussi dans les compétences et la culture des données. Pour maximiser les avantages de l’IA et de la démocratisation des données, les entreprises doivent mûrir et élargir leurs capacités de gouvernance grâce à la technologie, aux processus, aux investissements dans leur personnel et à un engagement ferme envers le renforcement de l’intégrité de leurs données.
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