Neuralink travaille sur différents implants et son dernier en date, Blindsight, vient d’obtenir un label important par le régulateur. Il doit permettre aux malvoyants de retrouver la vue. Prochaine étape : le premier test sur un humain.
En parallèle à son implant pour les tétraplégiques, Neuralink travaille sur une puce baptisée « Blindsight », pour que les malvoyants puissent retrouver la vue. En attendant des tests sur des humains, la société fondée en 2016 par Elon Musk vient d’obtenir un précieux sésame: celui de la Food and Drug Administration (FDA). Le 17 septembre dernier, le régulateur américain chargé de la surveillance des denrées alimentaires, des médicaments et des dispositifs médicaux a qualifié l’implant Blindsight de « dispositif révolutionnaire ».
Cette qualification n’est pas une promotion ou une confirmation que le dispositif de Neuralink est bel et bien une révolution. Derrière cette étiquette, se cache surtout une désignation créée en 2012 permettant d’accorder un examen prioritaire en vue d’accélérer le processus d’approbation à un médicament ou un dispositif capable d’offrir des avantages thérapeutiques substantiels face aux options existantes disponibles sur le marché. Avec son implant Blindsight, c’est donc pour les malvoyants que l’avancée pourrait être significative.
Sur l’année, Neuralink n’est pas la première entreprise à recevoir un tel label par la FDA. Le régulateur américain l’a déjà apporté à 58 dispositifs médicaux, jusqu’à présent.
Une vision « de faible résolution » dans un premier temps
Sur la plateforme X, Elon Musk a tenté de promouvoir ce nouvel implant cérébral Neuralink en déclarant qu’il « permettra même à ceux qui ont perdu leurs deux yeux et leur nerf optique de voir ». Il ajoutait que les personnes nées aveugles pourraient aussi utiliser Blindsight pour voir pour la première fois, à la seule condition que « leur cortex visuel soit intact ». Dans un premier temps, l’homme annonçait que la vision serait « de faible résolution », mais pourrait à terme dépasser celle de l’humain, en ajoutant une sensibilité aux « longueurs d’onde infrarouges, ultraviolettes ou même radar ».
Du côté de son implant cérébral à destination des tétraplégiques, Neuralink avance et en est déjà à son deuxième patient dans ses expérimentations humaines. Le premier s’appelle Noland Arbaugh, âgé de 30 ans, et recevait en janvier 2024 le premier implant Neuralink. Paralysé du cou aux pieds suite à un accident de plongée, il démontrait plus tard pouvoir jouer à des jeux vidéo, publier sur les réseaux sociaux et naviguer sur Internet par la voie de son esprit.
Un troisième patient doit obtenir une greffe dans le cadre de cette première étude expérimentale de Neuralink chez des patients humains. Les résultats finaux devraient prendre plusieurs années avant d’être obtenus, et que le feu vert ne soit donné pour lancer une commercialisation à grande échelle.
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