Le constructeur de voitures électriques Tesla n’atteindra sans doute pas son objectif de production de 1,5 millions de véhicules en 2022 mais il n’en améliorera pas moins son record en dépassant le million d’unités qu’il avait manqué de très peu l’an passé.
La Gigafactory de Shanghai, énorme site de 20 000 salariés, contribuera de nouveau pour une grande part (plus de la moitié de la production) dans ce résultat et constitue à ce jour le site le plus important de la firme d’Elon Musk en produisant une grande quantité de Tesla Model 3 et Model Y.
Ce moteur du modèle économique de Tesla est cependant mis à l’arrêt cette semaine et le sera également du 20 au 31 janvier 2023, ne laissant que 17 jours de production sur le mois, selon un calendrier vu par Reuters, prolongeant les congés du nouvel an chinois.
Arrêt prolongé en janvier
Si la fin d’année est traditionnellement marquée par une période de maintenance, elle est aggravée par l’épidémie de Covid-19 qui a repris en Chine et qui impose des mesures de précaution.
Pour la période d’arrêt sur la deuxième quinzaine de janvier, aucune raison n’est donnée et les spéculations vont bon train. Les suites de l’épidémie de coronavirus peuvent être une cause mais Reuters évoque également les conséquences d’une baisse de la demande pour les véhicules Tesla en Chine.
Le cours en Bourse poursuit son recul
La firme a déjà baissé les prix des Model 3 et Model Y de 9% en Chine tout en proposant des incitations financières afin de maintenir ses ventes. Tout ceci ne fait pas les affaires du constructeur en Bourse avec un nouveau recul du cours de 8%, continuant une baisse globale de 68% depuis le début de l’année.
Elon Musk, patron de Tesla, s’en serait bien passé alors qu’il reste très occupé avec le rachat de Twitter et sa refonte, ce qui a le don d’inquiéter les actionnaires de Tesla, craignant un laisser-aller dans la gestion et le risque de voir la concurrence gagner très vite du terrain.
La fortune personnelle du milliardaire, très liée à la valorisation de Tesla, a subi le contre-coup de cette chute, lui faisant perdre le titre d’homme le plus riche du monde au profit de Bernard Arnault (groupe LVMH, secteur du luxe).