La justice brésilienne suspend la messagerie Telegram

La justice brésilienne suspend la messagerie Telegram


Dans le cadre d’une enquête « sur des groupes néonazis présents sur les réseaux sociaux, la justice a ordonné la suspension de Telegram, estimant que ce réseau n’avait pas répondu à ses requêtes », a déclaré, mercredi 26 avril, lors d’une conférence de presse, le ministre de la justice du Brésil, Flavio Dino.

« Nous savons que les messages diffusés par ces groupes sur les réseaux produisent de la violence » en milieu scolaire, a-t-il ajouté, une allusion à la vague récente d’attaques meurtrières dans des écoles.

Lors de l’une de ces attaques, le 5 avril, à Blumenau (Etat de Santa Catarina, sud), un homme a tué quatre enfants à la hache dans une crèche, suscitant une vive émotion dans tout le pays. Le gouvernement avait ensuite pris une série de mesures visant à réglementer et contrôler les réseaux sociaux.

« Mouvement antisémite brésilien »

Dans son arrêt publié mercredi, le tribunal fédéral de l’Etat d’Espirito Santo (sud-est) rappelle que la police fédérale avait demandé à Telegram de lui fournir les données personnelles de tous les membres de groupes de la messagerie intitulés « Mouvement antisémite brésilien » et « Front antisémite », mais que cette requête n’avait été satisfaite que « partiellement ».

Selon le site d’informations G1, les enquêteurs ont découvert qu’un adolescent de 16 ans qui a tué en novembre 2022 quatre personnes par balle (trois enseignantes et une élève de 12 ans) dans une école à Aracruz, dans l’Espirito Santo, était en relation avec des groupes antisémites sur Telegram.

« Il est évident que Telegram ne coopère pas avec l’enquête en cours », conclut l’arrêt judiciaire, dont l’amende de 1 million de reais (180 000 euros) par jour restera en vigueur jusqu’à ce que les données demandées soient fournies à la police.

En mars 2022, un juge de la Cour suprême avait déjà menacé de bloquer Telegram au Brésil, pour « non-respect d’ordres judiciaires », notamment la demande de suspension du compte d’Allan dos Santos, blogueur partisan de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro visé par une enquête pour désinformation.

Le Monde avec AFP



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