La NASA retarde son retour sur la Lune et entre dans une période de flou

Starship Hls


Lors d’une conférence jeudi 5 décembre, l’administrateur général de la NASA, Bill Nelson, a proposé un nouveau calendrier de son programme lunaire. Artemis II est planifiée pour 2026, et Artemis III pour 2027.

Plutôt que septembre 2025, la mission Artemis II sera envoyée en avril 2026. L’agence spatiale américaine, la NASA, a repoussé les délais de son programme Artemis, y compris la mission Artemis III, qui verra deux astronautes fouler le sol lunaire pendant six jours, repoussée quant à elle à la moitié de l’année 2027. Un retard justifié jeudi 5 décembre lors d’une conférence de presse par Bill Nelson, l’administrateur général de la NASA qui mentionnait avoir besoin de finir les ajustements du vaisseau Orion.

« L’espace est un domaine exigeant. Nous, nos partenaires industriels et internationaux avons besoin de ce temps pour nous assurer que la capsule Orion est prête à transporter nos astronautes en toute sécurité dans l’espace lointain et à les ramener sur Terre », déclarait l’homme à la tête de la NASA, qui se fera remplacer dès le début de l’année prochaine par un proche de SpaceX, Jared Isaacman, sous la gouvernance de Donald Trump.

Les problèmes du vaisseau Orion

C’est la première fois que la NASA reconnait que les difficultés rencontrées lors du premier vol du programme Artemis n’a pas été à 100 % réussi. En effet, à son retour sur Terre, la mission Artemis I avait rencontré des difficultés sur le bouclier thermique de son vaisseau Orion. Contrairement à une rentrée dans l’atmosphère depuis l’orbite basse, une capsule revenant de l’orbite lunaire retourne à une vitesse bien supérieure et se doit donc d’être prête à encaisser le choc.

À bord du vaisseau, la température serait restée proche de la température ambiante, ce qui veut dire que la mission Artemis I n’aurait pas entravé à la sécurité d’un équipage. Cependant, il faut à la capsule Orion d’être fin prête pour Artemis II, qui fera en effet embarquer des astronautes pour une répétition générale avant Artemis III, et la part de risque due à la rentrée atmosphérique se doit d’être réduite le plus possible. Pour corriger le tir, la NASA a aussi trouvé une nouvelle piste, du côté de la trajectoire du vaisseau.

« Pour Artemis 2, les ingénieurs limiteront le temps qu’Orion passe dans la plage de température dans laquelle le phénomène de bouclier thermique d’Artemis 1 s’est produit en modifiant la distance à laquelle Orion peut voler entre le moment où il entre dans l’atmosphère terrestre et celui où il atterrit », a précisé la NASA plus tard après sa conférence de presse, sur son site. Quant à la zone d’atterrissage, celle-ci se trouvera plus proche des côtes californiennes, pour que les équipes d’assistance puissent se rendre au plus vite à la rencontre de l’équipage.

En parallèle, les ingénieurs de la NASA travaillent sur des problèmes de batterie d’Orion, tout comme de son système de contrôle environnemental de survie.

Artemis entre dans une nouvelle administration à la sauce SpaceX

Enfin, il faut souligner qu’Artemis III se fera avec la fusée Starship de SpaceX, dont l’étage supérieur servira d’atterrisseur lunaire (Starship HLS). Alors que la fusée en est à son sixième vol d’essai, elle n’a pas encore fait embarquer d’équipage à bord et devra encore être certifiée pour cela. Un délai qui n’expliquerait pourtant pas forcément le retard du programme Artemis, puisque SpaceX pourrait, au contraire, offrir à la NASA une solution face à une fusée SLS trop chère.

La période est critique : avec l’arrivée d’une nouvelle administration Trump et un proche d’Elon Musk à la tête de la NASA, SpaceX pourrait remplacer le lanceur SLS avec son Starship.

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Source :

Space.com



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