Bpifrance présentait le 16 février le bilan de son activité 2022. Et la banque n’a pas chômé sur la période, grâce notamment à des financements alimentés par le plan de relance français – mais aussi le plan deeptech.
« L’activité de financement de l’innovation s’élève en 2022 à 4,5 millions d’euros. 6 451 entreprises ont bénéficié des aides et prêts déployés par le réseau et par la direction de l’Expertise de Bpifrance », indique l’institution.
De la deeptech aux start-up industrielles
En ce qui concerne la deeptech, le plan dédié fêtera fin mars ses quatre ans d’existence. Il doit entrer à présent dans une nouvelle étape, selon le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq.
L’objectif : faire participer les « start-up industrielles » à la politique de réindustrialisation de la France. Le plan a permis depuis ses débuts l’émergence de nouvelles entreprises à l’initiative de chercheurs entrepreneurs.
« La question qui se pose à présent est celle de la production en France par ces start-up. Il n’est plus objectif et inévitable que la production des objets deeptech se fasse à Shenzhen », détaille le dirigeant.
Bpifrance s’est vu attribuer un budget de 2 milliards d’euros pour le financement de ces « premières usines ». En complément d’autres dispositifs, ces investissements ont participé au « succès » de l’année 2022 sur le nombre d’ouvertures d’usines.
Un bilan à l’export qui réclame des mesures
Sur la période, « nous avons 75 projets de deeptech en passe de devenir des projets industriels. C’est beaucoup. Cela démarre très fort », se félicite Nicolas Dufourcq. Il est plus critique en revanche à l’égard de la culture de l’export des entreprises françaises.
Or, le plan stratégique de Bpifrance prévoit de doubler le nombre d’entrepreneurs en France, c’est-à-dire « accompagnés et qui réussissent dans la durée ». Et une des clés de la réussite réside dans le développement à l’international, insiste le patron de la banque.
Dans ce domaine, il regrette un problème culturel français parmi ses entrepreneurs. Il reconnaît toutefois que l’outillage de Bpi en la matière reste nettement perfectible. « Nous serons amenés à faire des propositions », annonce Nicolas Dufourcq.
La banque espère ainsi profiter au redressement de la situation de la France à l’exportation, et dont les chiffres « ne sont pas bons du tout », à l’image de ceux de l’Europe dans son ensemble.
2023, une année sélective pour la French Tech
« Pour la première fois, l’Europe est en déficit commercial de quasi 400 milliards d’euros (…) Il faut qu’on remette le tissu des PME et des ETI françaises sur le chemin de l’international », exhorte son directeur général.
En ce qui concerne la French Tech enfin, Nicolas Dufourcq anticipe en 2023 « une année sélective (…) Pour les entreprises qui sont juste correctes, ça va être difficile. Celles qui ont levé et ont du cash, ça ira. Elles devront être très économes ».
« C’est une année durant laquelle, il faudra être performant, tout simplement », conclut-il, prévenant que les levées de fonds s’annoncent plus « lentes » en 2023, pour les startups comme pour les fonds.
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