la vente à perte écartée, quoi pour remplacer ?

bientôt un nouveau petit geste diesel ?


Les prix à la pompe grimpent pour l’essence et le diesel et se retrouvent désormais autour du tarif symbolique des 2 € / litre. Plutöt que de relancer une remise de plusieurs dizaines de centimes comme cela avait été fait fin 2022, le gouvernement a tenté d’autoriser le mécanisme de vente à perte normalement réservé à des cas bien spécifiques.

La réaction de la grande distribution et des fournisseurs de carburant a été plus que mitigée à cette annonce qui affirmait que cela permettrait de baisser les prix de près d’un demi-euro mais qui créait dans le même temps de sérieux déséquilibres entre les raffineurs / distributeurs, la grande distribution et les stations-services indépendantes.

A prix coûtant plutôt que la vente à perte

Après réflexion, le gouvernement a finalement décidé d’abandonner l’idée de la vente à perte mais pousse désormais les distributeurs à vendre les carburants à prix coûtant.

Des opérations sont déjà régulièrement menées par les acteurs de la grande distribution et le principe serait de pérenniser cette disposition. Toutefois, même à prix coûtant, la baisse des prix ne serait plus que de quelques centimes au mieux, soulignent les observateurs.


Les raffineurs sont prêts à faire quelques concessions ponctuelles mais pas à s’engager sur un effort commun que le gouvernement voudrait leur imposer en rognant sur leurs marges.

L’effet de la vente à prix coûtant risque donc d’être très marginal pour une majorité de Français au pouvoir d’achat fragilisé.

Le retour d’un coup de pouce financier

Le principe de vente à perte pourrait revenir plus tard sur le devant de la scène si les efforts de baisse des prix sont jugés insuffisants, même si la hausse des prix est aussi le fait de stratégies des pays producteurs de pétrole.

Sur le front des aides aussi, le gouvernement revoit sa position. Malgré l’urgence du rééquilibrage des comptes publics, il envisage de relancer l’aide de « 100 € par voiture et par an » pour une certaine catégorie de la population, qui a besoin de rouler pour aller travailler et qui gagne peu.

Le périmètre de l’aide devrait donc en principe être restreint et ne pas peser trop lourd sur le budget du gouvernement. Il n’est donc toujours pas question de baisser les taxes sur les carburants, même si elles pèsent lourd dans le prix final et, comme dans le secteur alimentaire, on cherche à savoir qui, fantasme ou réalité, profite de la crise pour gonfler ses marges.



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