C’est bientôt la fin d’une époque : le fameux label Energy Star a la tête sur le billot. L’Agence américaine de protection de l’environnement, sous la coupe réglée de l’administration Trump, a en effet décidé de couper ce programme lancé en 1992. Si les fameuses étiquettes bleues ont fleuri aussi en Europe, d’autres labels d’efficacité énergétique plus performants et mieux adaptés ont fait leur apparition.
La protection de l’environnement ne fait pas partie des priorités de Donald Trump, bien au contraire. Le président américain et son administration n’ont de cesse de couper dans les programmes visant à réduire l’exploitation des énergies fossiles et à promouvoir les technologies plus propres… quitte à sacrifier des initiatives pourtant largement reconnues comme Energy Star.
Moins d’écologie, plus d’idéologie
L’EPA, l’Agence de protection de l’environnement américaine, a en effet fermé le service chargé de la qualité de l’air, qui avait à sa charge le programme Energy Star. Lancé en 1992 par la première administration Bush, il s’agit d’un partenariat public-privé qui identifie les produits et les équipements qui consomment moins d’énergie que les modèles standards, sans pour autant sacrifier les performances. Pour l’environnement, c’est moins d’émissions de gaz à effet de serre, et pour le consommateur, Energy Star est un moyen de faire baisser les factures d’électricité.
Si le label est éminemment américain, il a fait son apparition en Europe dès 2001, suite à un accord avec les États-Unis pour favoriser sa mise en place sur le vieux continent. L’étiquette bleue a surtout fleuri sur les équipements de bureau (ordinateurs, écrans, imprimantes et photocopieurs), alors qu’outre Atlantique elle est aussi présente sur les électroménagers. L’accord a néanmoins expiré début 2018, sans être renouvelé. L’utilisation du label Energy Star en Europe est maintenant restreinte aux produits déjà certifiés pour les marchés américain ou canadien.
D’autres étiquettes ont fait leur apparition depuis, à l’image de la toute récente sur les smartphones et les tablettes. Elle est autrement plus complète en signalant non seulement l’efficacité énergétique, mais aussi l’autonomie de la batterie, la résistance aux chocs, le nombre de cycles de la batterie, etc. Il en existe d’autres pour l’électroménager.
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Aux États-Unis, le programme Energy Star a permis aux consommateurs américains d’économiser plus de 500 milliards de dollars en coûts énergétiques durant les 33 dernières années. Ils économisent en moyenne 450 $ par an sur leur facture d’énergie en choisissant des appareils étiquetés Energy Star.
L’administration Trump n’est pas censée décider seule de la fin de ce programme : le Congrès doit aussi donner son accord. Ce qui explique peut-être pourquoi l’EPA n’a pas indiqué la date de fermeture d’Energy Star.
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Source :
WashingtonPost