L’affaire Vachon-Desjardins, le bon exemple de la lutte judiciaire contre les rançongiciels

L’affaire Vachon-Desjardins, le bon exemple de la lutte judiciaire contre les rançongiciels


Mais si, la lutte judiciaire contre les rançongiciels peut produire de très bons résultats. Alors que des cybercriminels tablent sur le fait qu’ils peuvent agir en toute impunité, la justice américaine vient de mettre le point final dans une affaire devenue exemplaire. Un tribunal de la Floride vient ainsi de condamner Sébastien Vachon-Desjardins, poursuivi pour ses activités avec le rançongiciel NetWalker.

Ce Canadien de 34 ans, qualifié de « Jesse James du 21e siècle », en référence à ce célèbre hors-la-loi du 19e siècle connu pour ses attaques de banques et de trains, écope de 20 ans d’emprisonnement pour des faits de fraude informatique et électronique, ainsi que des dommages informatiques. Sur le plan financier, la justice de la Floride a également ordonné la confiscation de 21,5 millions de dollars et de 27 bitcoins déjà saisis.

Dossier judiciaire traité avec rapidité

C’est la deuxième condamnation de Sébastien Vachon-Desjardins. Avant son extradition aux Etats-Unis, il avait été condamné à sept ans de prison par la justice canadienne, toujours pour des opérations criminelles liées à NetWalker. Mais qu’ils soient au Canada ou aux Etats-Unis, les juges n’ont pas traîné dans cette affaire.

Le prévenu avait en effet été arrêté en janvier 2021 dans le cadre d’une opération judiciaire internationale. Appelée à l’aide par le FBI américain, la Gendarmerie royale du Canada avait enquêté sur cet ancien technicien en informatique du gouvernement fédéral canadien. A l’époque, les forces de l’ordre avaient saisi 719 bitcoins, soit alors une valeur de 28 millions de dollars.

Même s’il n’était qu’un affilié de NetWalker, Sébastien Vachon-Desjardins était loin d’être un second couteau. C’était tout d’abord l’un des affiliés les plus prolifiques du gang. Il s’était également impliqué dans la conception de nouvelles versions du logiciel malveillant, en finançant les efforts de recherche et développement. Sa double condamnation rappelle aujourd’hui qu’aussi lucratives que soient ces activités criminelles, elles peuvent être aussi synonymes de fortes sanctions pénales. De quoi refroidir quelques vocations ?





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