L’argent nerf de la guerre sur l’IA et la cybersécurité en France …

L’argent nerf de la guerre sur l’IA et la cybersécurité en France ...



Le Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle se déroulait la semaine dernière. L’opportunité pour l’exécutif de faire de Paris la vitrine de l’IA en Europe et d’imposer la place de la France sur la scène internationale.

Éditeurs de logiciels et sociétés de conseil du numérique sont-ils en phase avec l’ambition politique des gouvernants sur l’IA ? La réponse est oui, selon la dernière édition du baromètre annuel du financement de l’innovation et de la R&D de Numeum.

L’IA « moteur principal de l’innovation »

L’organisation patronale du secteur a sondé ses membres pour identifier les priorités des fournisseurs. L’IA figure en haut de la liste. Toutefois, elle partage les honneurs en matière d’investissement avec la cybersécurité.

“L’intelligence artificielle s’impose comme le moteur principal de l’innovation dans le secteur numérique, avec 81% des entreprises interrogées qui la placent en tête de leurs priorités d’investissement en R&D”, mesure l’étude.

L’IA domine toujours plus l’agenda des décideurs. En un an, ce domaine technologique a gagné 10 points. A une autre époque, c’est le cloud et le SaaS qui trustaient les premières places. Thématique historique, la cybersécurité est épargnée par l’effet IA.

Les cybermenaces tirent l’investissement cyber

Elle est “désormais priorisée par 52% des entreprises (contre 40% en 2023)”. Pour les auteurs du baromètre, le sujet cyber continue de prendre de “l’ampleur en réaction à l’augmentation des cybermenaces.”

C’est donc acté, IA et cybersécurité sont des domaines prioritaires en termes d’investissement pour les fournisseurs technologiques en France. Pour autant, les financements nécessaires à l’innovation et à la R&D sont une préoccupation bien réelle.

“Les entreprises peinent toujours à mobiliser les ressources financières nécessaires à ces projets”, souligne Numeum. Pour le patronat, la faute en revient notamment à la complexification de l’accès aux financements publics.

Appel du pied sur la simplification administrative

“56% seulement des entreprises trouvent les dispositifs accessibles, en forte baisse de 16 points par rapport à 2023”, rapporte l’organisation. Numeum n’entend pas cependant froisser les macronistes et critiquer trop vivement leur politique de l’offre.

Ainsi, “64% des répondants estiment qu’il est facile d’innover en France”. C’est malgré tout 4 points de moins en un an. Ce recul pourrait être rattrapé par la réduction des délais administratifs pour la restitution des créances CIR/CII.

Ce point est cité comme le principal “obstacle” en matière d’innovation. D’après 48% des entreprises interrogées, les délais dépassent les sept mois, ayant ainsi pour effet de compromettre leur trésorerie, arguent-elles.

« Urgence » à repenser les soutiens financiers

“Face à une concurrence mondiale accrue, l’innovation n’est pas un luxe mais une nécessité stratégique. Les résultats de notre baromètre montrent l’urgence de repenser les soutiens financiers pour permettre à nos entreprises d’innover et de se démarquer”, exhorte Numeum, dans un contexte budgétaire toutefois difficile.

Le CIR est régulièrement pris pour cible lors des discussions budgétaires au Parlement. En cause, son poids sur les finances publiques en croissance constante. Pour 2024, son montant est estimé à 7,6 milliards d’euros. Malgré son coût, le CIR a échappé au coup de rabot législatif.

Le CIR est-il détourné et si oui dans quelle mesure ? s’interrogeait déjà le Sénat en 2015. Syntec Numérique, devenu depuis Numeum, défendait alors la sanctuarisation du CIR et assurait, étude à l’appui, que les entreprises du secteur font une « une utilisation vertueuse du dispositif ».



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