Le Brésil poursuit BYD pour son usine aux conditions « proches de l’esclavage »

Le Brésil poursuit BYD pour son usine aux conditions « proches de l’esclavage »


Les procureurs brésiliens ont tranché et décidé de poursuivre le constructeur automobile chinois ainsi que deux de ses sous-traitants, dans l’affaire de l’usine l’État de Bahia, au nord-est du pays. L’hiver dernier, les autorités ordonnaient la mise en pause des travaux face aux conditions des travailleurs comparées à de l’esclavage.

C’est une décision qui viendrait « saper l’amitié entre la Chine et le Brésil », alertaient les communicants de BYD. Cette semaine, les procureurs brésiliens ont tranché et décidé de poursuivre le constructeur automobile chinois pour ses travaux dans le nord-est du pays, visant à créer un nouveau site de production dans l’un des pays les plus stratégiques de la marque.

À la fin du mois de décembre 2024, les autorités révélaient des conditions particulièrement rudes pour des travailleurs venus de Chine et dont les conditions de travail étaient comparées à l’esclavage. BYD n’en est pas directement coupable sur le papier, tant les travailleurs avaient été mandatés par deux de ses sous-traitants, mais le Brésil a décidé de mettre la marque face à ses responsabilités.

Au parquet de l’État de Bahia, le ministère régional des Travaux publics de Bahia (MPT) accuse ainsi les trois entreprises d’avoir illégalement fait entrer sur le territoire brésilien 220 travailleurs chinois, dans le cadre de la construction de la nouvelle usine, au nord de Salvador. Dans un communiqué, les procureurs rappelaient les faits reprochés à BYD et ses sous-traitants, en vue des découvertes des autorités rendues sur place.

« Les agents publics ont trouvé des travailleurs entassés dans des logements dépourvus des conditions minimales de confort et d’hygiène, avec des gardes armés, des passeports confisqués, des contrats de travail avec des clauses illégales, des horaires de travail épuisants et aucun repos hebdomadaire ». En décembre dernier, l’agence brésilienne Agência Pública avait déjà partagé ces découvertes, soulignant la mainmise des sous-traitants de BYD sur leurs travailleurs, retardant leur paie pour ne pas qu’ils décident de rentrer en Chine avant la fin de leur contrat.

BYD monte au créneau

BYD n’avait pas tardé à se défendre face aux accusations. Après avoir fait le dos rond, « réitérant son engagement à faire respecter pleinement la législation brésilienne, et notamment celle qui concerne la protection des droits de travailleurs et de la dignité humaine », le constructeur était monté au créneau. Dans un autre communiqué publié plus tard, BYD déclarait que les attaques des autorités « diffamaient les marques chinoises, diffamaient la Chine et tentaient de saper l’amitié entre la Chine et le Brésil ».

De son côté, Jinjiang Construction Brazil Ltd, responsable de la construction de l’usine, a nié les faits lui étant reprochés. Tonghe Intelligent Equipment, l’autre sous-traitant, ainsi que BYD, ont refusé de signer un accord d’ajustement de conduite proposé par les autorités brésiliennes, selon les informations partagées par le MPT qui a par conséquent ordonné une amende de 257 millions de réaux brésiliens, soit 45,1 millions de dollars, pour les trois entreprises.

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Source :

Fortune



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