La Software République regroupe six grandes entreprises françaises : Atos, Dassault Systèmes, Orange, Renault Group, STMicroelectronics et Thales, avec l’ambition de mettre en avant une expertise technique européenne de premier plan permettant l’émergence de nouveaux services et produits innovants tout en appuyant l’incubation des projets de 50 startups.
Sa première réalisation est intronisée, deux ans après sa création, avec la présentation du concept car Renault H1st Vision à l’occasion du salon VivaTech qui ouvre ses portes ce jour à Paris.
Ce drôle de nom H1st Vision vaut pour Human First Vision et signale l’orientation des 20 innovations présentées sur la base d’une future R5 électrique. Cela commence par la thématique du jumeau numérique, cette réplique virtuelle de la version physique du véhicule permettant d’expérimenter toutes les interactions à venir avec les infrastructures et les réseaux de communication.
La clé de la voiture, c’est surfait
Mais l’essence même de ce démonstrateur est de vouloir placer « l’utilisateur au centre de la technologie » en assurant par exemple l’accès à l’ensemble des technologies sans devoir passer par une clé, une carte, un smartphone ou un quelconque dispositif externe.
A la place, le concept car met en avant de l’authentification biométrique avancée (paramètres physiologiques, visage, démarche) avec une détection depuis les rétroviseurs caméra à plusieurs mètres de distance.
Un avatar souhaite ensuite la bienvenue au conducteur et le déverrouillage du véhicule pourra se faire par simple commande vocale tandis que les préférences de configuration de la personne identifiée sont activées.
A noter que ce scénario peut tout aussi bien convenir à un véhicule personnel ou à une voiture de location, ou encore d’auto-partage, avec des possibilités de paiement embarqué.
Le Concept Car pourra par ailleurs veiller sur le conducteur en relevant ses données de santé (rythme cardiaque, électrocardiogramme, rythme respiratoire), ce qui pourra donner lieu à des recommandations : réglage de la climatisation, éclairage, exercices de respiration pour se détendre…
Il saura aussi détecteur l’humeur par analyse de la voix et des expressions faciales. Le système de bord pourra anticiper la fatigue et proposer de faire des pauses. En cas de problème de santé, une assistance médicale pourra être déclenchée via les réseaux cellulaires ou même par liaison satellite dans les zones blanches.
Communiquer dans tous les sens
Le véhicule du futur saura évaluer son propre état de santé mécanique avec de nombreux capteurs embarqués, physiques et virtuels, donnant un état de santé général et un niveau d’usure des éléments clés.
La communication V2X (entre véhicules et avec l’infrastructure) est évidemment de la partie et permettra d’adapter les trajets en fonction des conditions de circulation, des obstacles et de la météo, le tout en temps réel.
Pour la partie électrique, le Renault H1st Vision est doté de charge bidirectionnelle V2G (Vehicule to Grid). Le véhicule peut donc recevoir de l’électricité ou en restituer selon les usages et les pics de consommation, ce qui demandera là aussi de communiquer avec les infrastructures.
A noter que le projet n’oublie pas la question de la cybersécurité du véhicule du futur avec une plateforme capable de détecter des menaces en temps et de s’en protéger, le tout associé à une intelligence artificielle et du machine learning pour s’adapter et évoluer.
Le concept car Renault H1st Vision offre ainsi un panorama complet des technologies à attendre dans les futures générations de véhicules intelligents et électriques dont il reste maintenant à voir comment elles seront intégrées et avec quel degré de fiabilité pour des véhicules de série.