le groupe chinois va commercialiser son premier véhicule électrique aux grandes ambitions

le groupe chinois va commercialiser son premier véhicule électrique aux grandes ambitions


Début 2021, alors que la pandémie est dans toutes les têtes, Lei Jun, patron du groupe chinois Xiaomi spécialiste des smartphones et des gadgets connectés, se lance un défi à la fois industriel et personnel : concevoir un véhicule électrique.

Inspiré par Elon Musk et son entreprise Tesla dont il a visité les locaux, le dirigeant de Xiaomi veut aller vite dans un marché chinois en ébullition du côté des voitures électriques et qui croule déjà sous les nouvelles marques d’acteurs divers attirés par les opportunités.

Armé d’un investissement de 10 milliards de dollars sur 10 ans, le projet doit se concrétiser dès 2024, un temps très court pour concevoir et produire un véhicule, à moins de disposer des bons partenaires.

La Xiaomi SU7 ne fait pas de la figuration

On n’en manque pas en Chine et les années suivantes serviront à bâtir l’infrastructure et les partenariats nécessaires. Dès 2023, un premier véhicule commence à faire parler de lui dans des documents de certification avant de devenir officiellement la série Xiaomi SU7 (SU pour Speed Ultra).


Après la préparation intensive, le grand moment approche et Xiaomi a annoncé le lancement de la commercialisation à partir du 28 mars 2024. Produite avec l’aide du partenaire BAIC (Beijing Automotive Group) qui founit l’usine et de BYD et CATL qui approvisionnent les batteries LFP ou Li-Ion selon la version SU7 ou SU7 Max, la gamme ne manquera pas de puissance et promet une autonomie de 600 à 700 kilomètres en cycle WLTP.

Les véhicules reposent sur une plate-forme Modena spécifiquement conçue par Xiaomi et s’appuient sur des techniques de production spécifiques destinées à en baisser le prix.

Electrique, la Xiaomi SU7 proposera également une conduite partiellement autonome grâce à ses caméras et capteurs intégrés. A noter que le système de bord, matérialisé par une console centrale de 16 pouces, exploite une interface HyperOS dédiée.

Est-il encore possible de s’imposer ?

Avec cette première série de véhicules, Xiaomi veut devenir l’un des premiers fabricants de véhicules électriques mondiaux dans les années à venir mais le contexte a déjà bien changé par rapport au lancement du projet en 2021.

Xiaomi SU7 02

Le marché est désormais plus que saturé de références et les ventes tendent à se tasser, en Chine et ailleurs. Les opportunités à l’international deviennent plus difficiles d’accès, alors que l’Europe envisager de renforcer les tarifs douaniers sur les importations de véhicules électriques chinois accusés de casser les prix et de menacer l’industrie automobile européenne.

En France, le bonus écologique est désormais dépendant d’un score environnemental associé à la production qui défavorise les constructeurs étrangers. Les défis s’annoncent donc nombreux pour espérer faire plus qu’un tour de piste mais l’annonce de la commercialisation de la Xiaomi SU7 est déjà saluée en Bourse par une progression de la valeur de l’action de 10%.



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