le marché français des télécoms bientôt réduit à trois opérateurs ?

Sfr Hausse Prix


Le marché français des télécoms pourrait-il se réduire à trois acteurs ? L’hypothèse revient régulièrement sur la table, et cette fois les étoiles semblent s’aligner pour une consolidation du secteur, avec SFR qui se laisserait dévorer par petits bouts — mais au prix fort.

30 milliards d’euros : c’est la somme que Patrick Drahi pourrait empocher s’il décidait d’aller au bout de son projet de vente de SFR. Le patron d’Altice, maison-mère de l’opérateur au carré rouge, a grand besoin d’argent frais pour rembourser sa dette monumentale — 60 milliards d’euros, dont 24 milliards en France.

Moins d’acteurs, moins de concurrence

Le groupe, qui s’est construit à grand coup d’acquisitions financées par le crédit facile (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui), a commencé ces dernières années à céder les bijoux de famille. SFR pourrait bien en faire partie, ce qui attise l’appétit des rivaux français. L’hypothèse d’une vente de l’entreprise avait déjà été évoquée début avril, la voilà qui revient en force, cette fois via Bloomberg.

Bouygues Telecom, Iliad (Free) et Orange seraient ainsi sur les rangs, tout comme le groupe émirati E&, ainsi que des fonds d’investissement. Altice aurait envoyé de l’information à tout ce beau monde ces dernières semaines ; des prétendants ne s’intéresseraient qu’à une activité spécifique de SFR, et au vu des sommes en jeu, certains envisagent de faire équipe pour faire face aux coûts du démantèlement.

Cela signifie que si un opérateur français s’offrait SFR, il ne remporterait pas la timbale au complet. Sur un marché où chaque acteur détient une part à peu près égale autour de 20 % (seul Orange est devant), acheter un concurrent revient à écraser complètement le paysage. Les régulateurs français et européens ne verront sans doute pas une telle opération d’un bon œil ; en revanche, vendre SFR par appartements aurait du sens.

Du côté des consommateurs, évidemment une telle consolidation ne serait pas une très bonne nouvelle : moins d’acteurs sur un marché, c’est généralement synonyme de prix en hausse. L’arrivée d’Iliad (Free) en 2012 avait complètement dynamité le secteur, faisant de la France un des marchés les plus concurrentiels au monde.

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Source :

Bloomberg



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