3DEXPERIENCE World 2025 (Houston) – Plus de 4000 personnes étaient présentes hier à l’ouverture de la conférence annuelle de Dassault Systèmes, le premier éditeur français.
Une édition marquée par les 30 ans de Solidworks, l’outil phare de l’éditeur. Mais surtout cette édition l’occasion pour Pascal Daloz, le nouveau big boss de Dassault Systèmes, de faire ses premiers pas sur scène dans ce nouveau rôle, après Bernard Charlès.
Et ce au sein d’une société qui se porte bien. En février dernier, Dassault Systèmes annonçait un chiffre d’affaires 2024 en croissance de 5 % de 6,21 milliards d’euros.
« Je parle la langue des ingénieurs »
Avant tout, il tient à rassurer son public. « Je parle la langue des ingénieurs » assure d’entrée celui qui est passé par pratiquement tous les postes de direction de l’entreprise depuis 2001. « Vous avez un savoir faire précieux. Les données que vous créez sont la monnaie de la nouvelle économie générative. C’est votre propriété intellectuelle, et nous sommes là pour la faire prospérer et la protéger » dit-il.
Économie générative ? Ce concept supplée dans le vocable de Dassault Systèmes celle d’IA générative, et va au delà. « C’est aussi important que ce que nous avons fait en 2013, quand nous sommes passés d’une approche centrée sur le produit à une approche centrée sur l’expérience » dit-il.
Reste que pour Pascal Daloz, tout ceci n’a rien à voir avec l’IA générative pour le grand public.
Comment Dassault Systèmes crée des modèles d’IA
« Tout d’abord, vous n’avez pas besoin d’un ensemble massif de données pour effectuer votre formation » dit-il. « Dans le monde industriel, la qualité de l’ensemble de données est déjà là. Ainsi, il est beaucoup plus facile de former les modèles ».
« Nous extrayons les informations à l’aide d’un moteur sémantique » détaille t-il. « Puis nous créons un graphe, par exemple un graphe des processus de fabrication. Et sur cette base, nous créons des modèles. Et dès que vous avez le modèle, vous pouvez fusionner le virtuel et le réel ».
De quoi aller encore plus loin dans le déploiement de jumeaux numériques, pour interagir avec des produits, mais aussi de plus en plus avec des organisations virtualisée. « De nombreuses personnes opposent le monde réel au monde virtuel. Non, la nouvelle réalité, c’est à la fois la physique et le virtuel » dit-il à ce propos.
Des données synthétiques quand les données viennent à manquer
Et quand les données viennent à manquer pour former des modèles, Dassault assure avoir la solution. L’entreprise utilise des « données synthétiques » issues de ses outils de modélisation pour former ses modèles.
« Ensuite, nous donnons à nos clients la possibilité d’effectuer leur propre formation. Et nous leur garantissons que cette formation ne servira qu’à leurs propres intérêts et ne sera pas partagée avec d’autres. C’est ainsi que nous nous différencions ».
Logiquement donc, Pascal Dalloz assure que la protection de la propriété intellectuelle est le troisième pilier de l’économie générative. « C’est la plus grande différence entre le côté grand public de l’IA » dit-il. « Nous allons jouer le rôle de tiers de confiance dans le monde de l’économie générative ».
Des agents d’IA comme tout le monde
Côté fonctionnalités logicielles, Dassault Systèmes annonce des compagnons virtuels, un pas de géant par rapport à ce qui avait été montré l’an denier. Ces agents d’IA sont une tendance lourde des éditeurs cette année. Chez Dassault Systèmes, ils sont dédiés à l’accompagnement des professionnels au sein même des outils de conception. Et ce en prenant en compte « la régulation locale et les contraints physiques » explique Gian Paolo Bassi, le SVP de Dassault Systèmes.
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« Le compagnon virtuel apprend de vous et ne vous donne des résultats qu’à vous » dit Pascal Dalloz. « Vous pourrez avoir de multiples compagnons virtuels qui vous aideraient à accomplir vos tâches quotidiennes ».
Dassault Systèmes propose ces fonctionnalités d’IA (et d’autres) avec « 3D UNIV+RSES », la 7ème version de sa plateforme 3DEXPERIENCE.