Le « Réseau radio du Futur » accuse à nouveau du retard

Le « Réseau radio du Futur » accuse à nouveau du retard



Il y a un peu moins d’un an se posait la question de savoir si le « Réseau Radio du Futur » serait prêt pour les Jeux Olympiques de Paris.

Cela ne sera pas le cas.

Initié en 2017, ce vaste programme qui vise à doter les forces de l’ordre et les services de secours d’un système de communication mobile unique, à très haut débit et offrant un niveau élevé de sécurité et de résilience ne devrait être opérationnel qu’à partir d’avril 2025.

Plus de 300 000 utilisateurs

Dans son rapport annuel, l’Agence des communications mobiles opérationnelles de sécurité et de secours (Acmoss), qui porte ce projet évalué à plus de 700 millions d’euros, nous apprend que la première phase de déploiement ne concernera, par ailleurs, que 23 départements.

Dont les Yvelines, la Gironde, le Pas-de-Calais ou les Bouches-du-Rhône.

La migration s’étalera ensuite sur trois ans. 43 départements sont prévus en 2025, 30 en 2026 et 24 en 2027. A terme, plus de 300 000 acteurs de la sécurité et de secours auront accès à ce Réseau Radio du Futur dont les SDIS – les services départementaux d’incendie et de secours – et les polices municipales.

Un scénario pour tester

Fin juin et début juillet, l’Acmoss a procédé à trois démonstrations opérationnelles au centre d’intervention et de secours du SDIS de Roanne (42), au centre de formation départemental de Velaux (13) et l’Hôpital Henri-Mondor de Créteil (94).

A partir d’un scénario de secours – une personne d’une vingtaine d’année percutée de plein fouet par un véhicule sur la voie publique en plein centre-ville – les urgentistes ont pu éprouver certaines fonctionnalités de ce RRF :

  • La voix en 4G
  • Les SMS
  • La passerelle locale radio
  • Les services de messagerie
  • Les services d’annuaire
  • Les services de cartographie

Les quatre opérateurs nationaux sollicités

Le RRF s’appuie sur l’accès aux infrastructures 4G et 5G de deux opérateurs nationaux, en l’occurrence Orange et Bouygues Telecom, avec « une priorisation et une protection des flux de données en cas de congestion du réseau ».

Une itinérance nationale avec les deux autres opérateurs – SFR et Free – est aussi assurée afin d’obtenir une couverture de 98 % du territoire.

L’évolution vers la 5G facilitera « l’intégration d’objets connectés et le recours à l’intelligence artificielle et la télémédecine ». La conception a été, elle, confiée à un consortium d’industriels piloté par Airbus Public Safety and Security et Capgemini.

Syrius offre des fonctions de push to talk

L’application Syrius qui a été développée couvre toute la panoplie de moyens de communication aux équipes sur le terrain ou en salle de commandement qu’elles utilisent un ordinateur ou un terminal (smartphone, tablette) durci.

Au-delà des appels d’urgence géolocalisés, Syrius offre des fonctions de push to talk (talkie-walkie), de partage de documents par communication chiffrée, de diffusion de flux vidéos en temps réel.

Elle permet également de créer des groupes d’appels et de messagerie. La salle de commandement peut, elle, suivre sur une carte les équipes déployées sur une mission.

Crédit : Acmoss



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