Le Grand collisionneur de hadrons (LHC en anglais) du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire, sa nouvelle dénomination) est un accélérateur de particules de grande dimensions (27 kilomètres de diamètre pour une structure installée à la frontière entre la Suisse et la France) dont les équipements nécessitent des vérifications de maintenance régulière.
Son fonctionnement, qui consiste à faire entrer en collision des particules pour en étudier le résultat sous forme d’énergie et de nouvelles particules, peut émettre des radiations ionisantes et il faut régulièrement vérifier l’étanchéité du système.
Un robot qui peut donner la patte
Des robots sont chargés de détecter ces potentielles fuites de radiations mais les modèles montés sur roues peuvent avoir des difficultés pour se mouvoir dans des zones remplies d’obstacles, de câbles et de tuyaux divers.
C’est pour cette raison qu’un nouveau type de robot est testé pour cette tâche. Le CERNquadbot n’utilise pas des roues mais ses quatre pattes de robot-chien pour évoluer dans un environnement complexe et réaliser les tâches de détection de fuite.
L’équipe du CERN dédiée aux robots, le CEM (Controls, Electromechanics and Mechatronics), travaille sur les algorithmes qui permettront au robot-chien de circuler dans des zones difficiles et des corridors étroits.
Adapter les solutions robotiques au contexte du LHC
Le CERNquadbot pourra ainsi se rendre rapidement sur site afin de détecter des fuites et de vérifier les conditions de zones difficiles d’accès, notamment lors de déclenchements d’alarmes qui peuvent être de faux positifs mais de vrais obstacles au bon fonctionnement des équipements.
Le robot-chien monté sur ses petites pattes, rejoint ainsi l’équipe de robots dédiés du CERN chargés chacun de réaliser certaines tâches spécifiques. Tandis que certains ont une vue d’ensemble sur les 27 kilomètres du donut du LHC, d’autres comme le CERNquadbot pourront être déployés sur des zones très spécifiques et raccourcir les opérations d’inspection.