Le site controversé Coco.gg fermé par la justice française

Le site controversé Coco.gg fermé par la justice française



C’était un baisser de rideau attendu. Le sulfureux service de tchat en ligne Coco vient d’être fermé ce mardi 25 juin. A la manœuvre, les douanes et la gendarmerie, chargées de mener cette opération judiciaire contre ce site controversé.

La plateforme était en effet critiquée depuis plusieurs années. Cette polémique avait toutefois pris des accents dramatiques ces derniers mois.

Sur les trois dernières années, plus de 23 000 procédures judiciaires en lien avec le site ont ainsi été ouvertes, compte le parquet de Paris. Soit un total impressionnant de 480 victimes.

SOS homophobie. Cette dernière avait appelé en octobre dernier les pouvoirs publics à empêcher l’accès au site.

Selon le parquet de Dunkerque, Coco.gg a été utilisé par les deux jeunes mis en examen pour l’agression mortelle d’un habitant en avril dernier. Ils s’étaient fait passer pour une jeune fille pour attirer leur victime, expliquait alors le ministère public.

« Le site coco.gg est connu depuis de nombreuses années comme étant un facilitateur de commission de diverses infractions, notamment des actes de pédocriminalité, de proxénétisme, de prostitution, de viols, de vente de stupéfiants, de guet-apens, voire d’homicides », résument les autorités judiciaires.

Accusé d’être un « facilitateur »

Apparue au départ il y a vingt ans sur une adresse en .fr, la plateforme avait migré sur une URL en .gg, pour l’île de Guernesey.  Une façon de court-circuiter des procédures qui n’a pas eu l’effet escompté.

Le site était visé depuis le mois de décembre par une enquête préliminaire conduite par la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée. Cette procédure a été boostée par la création il y a un an d’une nouvelle infraction.

L’enquête en cours porte en effet sur la fourniture d’une plateforme en ligne permettant une transaction illicite en bande organisée. « Dans l’ensemble des procédures recensées, la plateforme coco a été utilisée spécifiquement pour sa notoire absence de modération », précise à ce sujet le parquet de Paris.

L’enquête vise également des infractions relatives à la pédocriminalité, au proxénétisme aggravé, au blanchiment aggravé, et à l’association de malfaiteurs. Outre la saisie du site, le créateur du site, un ingénieur informaticien, aurait été arrêté en Bulgarie. Affaire à suivre.





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