Le train de nuit touche à sa limite en France et énerve les ONG

Le train de nuit touche à sa limite en France et énerve les ONG


Alors que plus d’un million de voyageurs ont été transportés par train de nuit en France en 2024, une trentaine d’ONG alerte sur un record de fréquentation bridé, qui aurait pu être bien plus élevé. Explications.

Le train de nuit rencontre un succès de taille en France, depuis sa relance. Mais il pourrait faire mieux, tenait à signaler la fédération Réseau Action Climat dans un rapport publié mardi 27 mai dernier. Alors que plus d’un million de passagers ont emprunté le réseau ferroviaire dans des voitures-couchettes en 2024, la démocratisation de cette solution pour voyager se verrait limitée par le nombre de rames et de voitures disponibles, ce qui a eu pour conséquence d’alerter une trentaine d’ONG, engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Selon la fédération, il s’agirait d’une « fréquentation record bridée faute de rames » et d’une « relance incomplète pour répondre à la demande croissante ».

Un objectif : 600 voitures-couchettes en France

WWF, Greenpeace et Les amis de la Terre font partie de la fédération qui a cherché, dans son rapport, à proposer plusieurs recommandations pour inviter davantage de Français et d’étrangers en transit en France à adopter cette solution de transport plus propre que l’avion ou la voiture. Dans ses rêves, la fédération voudrait que 600 rames soient disponibles d’ici 2035, pour augmenter la capacité de transport à 5,7 millions de passagers par an. Un moyen, aussi, de baisser le prix d’un billet.

Les lignes de trains de nuit en France en 2024 © SNCF

À l’heure actuelle, la SNCF dispose de 127 voitures-couchettes, sur des trains qui réalisent notamment les liaisons entre Paris et Toulouse, ou encore Paris-Nice. Les plans de l’État sont actuellement concentrés sur une commande de 180 nouvelles voitures d’ici 2030 (minimum). Les trains de nuit français desservent Paris à Tarbes, Bayonne, mais aussi Nîmes, Béziers, Montpellier, Marseille, Toulon, Cannes, Gap et Briançon, parmi ses principales dessertes. L’idée serait désormais de créer un plus grand maillage, et pas uniquement centré sur Paris, en plus de lignes internationales.

Les lignes internationales, de Paris à Malmö en Suède, à Venise, Rome, Milan et Florence en Italie, ou encore Zurich en Suisse et Madrid en Espagne par exemple, permettraient de concurrencer l’avion à plus grande échelle. À l’heure actuelle, les trains de nuit desservent déjà Berlin en Allemagne et Vienne en Autriche. Mais il n’existe pas d’autres projets de ligne internationale, puisque le dernier en date (Zurich à Barcelone via Lyon) a été suspendu.

Sur les six dernières années, la croissance reste tout de même impressionnante avec le parc existant. Entre 2019 et aujourd’hui, la fréquentation des trains de nuit en France a augmenté de 100 %. Entre 2023 et 2024, l’augmentation ne ralentissait pas, avec 26 % de hausse. Plus largement, le marché du ferroviaire est prédit à un bel avenir, avec 4 à 5 % par an en Europe. De ce constat, le groupe allemand Fix, qui opère Flixbus, vient d’investir 2,4 milliards d’euros pour acheter 65 TGV. En France, OuiGo veut aussi accélérer, avec l’augmentation et le renouvellement de son parc.

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Source :

Réseau Action Climat



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