Le vaisseau spatial Starship doit être l’un des acteurs de la reconquête de la Lune par les humains via le programme Artemis de la NASA. Il sera peut-être aussi le point de départ pour une colonisation plus tard de la planète Mars.
Mais, dans un premier temps, le grand projet de SpaceX doit réussir un lancement complet. Les deux premiers essais réalisés en 2023 ont permis de faire progresser la technique, sans parvenir encore à remplir tous les objectifs, dont celui d’atteindre l’espace proche.
La seconde tentative a tout de même montré les 33 moteurs Raptor en action (plusieurs moteurs avaient calé lors du premier essai) et le succès de la phase de séparation dite Hot Staging (séparation de l’étage supérieur avec moteur allumé) qui seront des éléments essentiels pour les futurs lancements de Starship.
Un troisième essai dès le premier trimestre 2024
SpaceX, fidèle à sa stratégie d’essais / erreurs lui permettant de corriger rapidement les défauts de ses engins spatiaux, dispose d’une capacité de réaction rapide, seulement modulée par l’attente des feux verts réglementaires de la FAA (Federal Aviation Administration).
La firme d’Elon Musk se disait ainsi prête à tenter un troisième essai pour Starship dès le mois de décembre 2023 mais elle doit attendre les agréments des autorités pour se lancer.
Lors d’une conférence donnée dans le cadre du programme Artemis, les représentants de SpaceX ont indiqué que tout sera prêt techniquement pour le vol Flight-3 dès le mois de janvier, avec une possible validation de la FAA espérée un mois plus tard.
La fenêtre pour le troisième vol d’essai de Starship pourrait donc se situer durant le mois de février 2024. La mission sera importante pour rassurer la NASA sur l’usage à venir du vaisseau spatial pour les futures missions lunaires mais elle devra aussi démontrer la capacité de transfert de propergol en orbite, à la façon d’une station-service de l’espace pour recharger les véhicules spatiaux en partance pour la Lune et au-delà.
Starship, brique essentielle du programme Artemis de la NASA
Le vaisseau Starship doit permettre de déposer des astronautes sur la Lune via la mission Artemis 3 qui vient déjà d’être reportée à 2026 face aux difficultés techniques et de financement.
Cette mission,qui doit permettre un aller-retour vers la Lune, devra faire intervenir un rechargement en carburant en orbite. Le vol d’essai Flight 3 se contentera de démonstration d’un transfert de propergol d’un réservoir à un autre au sein du vaisseau Starship, ce qui ne constituera pas encore une véritable validation du processus de rechargement en orbite mais donnera un premier aperçu de cette future capacité.
Par ailleurs, la NASA souhaiterait réaliser un essai d’alunissage d’un vaisseau Starship sans équipage en amont de la mission Artemis 3, ce qui explique aussi pourquoi elle vient d’être repoussée. En attendant, Artemis 2, qui doit envoyer des astronautes faire le tour de la Lune, est programmée pour septembre 2025.