La Commission d’enrichissement de la langue française a une nouvelle fois sévi. Elle dresse une liste d’un peu moins d’une vingtaine de termes en rapport avec le vocabulaire du jeu vidéo – parfois au sens large – qui ont droit à un équivalent français.
Cette liste a récemment été publiée au Journal officiel. Afin de faire la chasse à des anglicismes et désigner en français des notions, il est par exemple recommandé de ne pas dire e-sport mais jeu vidéo de compétition, tandis pro-gamer devient un joueur professionnel ou une joueuse professionnelle.
Le jeu vidéo en accès gratuit remplace free-to-play et la publicité dans le jeu vaut pour in-game advertising. L’early access est tout bonnement l’accès anticipé et un DLC pour downloadable content est du contenu téléchargeable additionnel.
Pour un usage dans les administrations
Certaines équivalences ont du sens et peuvent mieux éclairer sur des concepts. Cela ne fait pas mouche à chaque fois comme avec le squelettage à la place de rigging pour des images de synthèse d’une structure articulée d’un personnage ou d’un objet, et une bourse d’objets virtuels au lieu de skin betting.
Le jeu vidéo en nuage pour désigner le cloud gaming a de quoi laisser sceptique, alors que streamer se réduit en français à un joueur, une joueuse, un animateur ou une animatrice en direct.
La Commission d’enrichissement de la langue française est placée sous l’autorité du Premier ministre. C’est à la suite d’une validation par l’Académie française que des termes proposés sont publiés au Journal officiel. Ils sont d’usage obligatoire dans les administrations et les établissements de l’État.