le voyage vers la Lune débute mal

le voyage vers la Lune débute mal


La mission Peregrine lancée ce 8 janvier a un double intérêt. Elle utilise pour la première fois le lanceur lourd Vulcan Centaur d’ULA (United Launch Alliance), alternative aux lanceurs de SpaceX, et elle doit permettre de poser un alunisseur conçu par la firme Astrobotic à la surface de la Lune.

Prévu initialement et symboliquement pour le 24 décembre, la mission a dû être reportée de quelques jours pour d’ultimes vérifications mais le report n’aura finalement pas été trop long dans un contexte de course aux pads de lancement disponibles et de programme spatial chargé.


Premier tir de Vulcan Centaur

Le lancement de Vulcan Centaur s’est déroulé comme prévu et a permis de placer la charge utile sur une orbite d’attente permettant de vérifier les équipements avant le voyage vers la Lune.

Si la communication a pu être établie avec l’engin d’Astrobotic, un problème est rapidement apparu : le vaisseau ne pointe pas le Soleil comme il aurait dû. L’équipe d’ingénieurs chargée de superviser la mission analyse la situation et recueille les données de vol pour envisager quelle réponse apporter.

Le défaut de positionnement des panneaux solaires en direction du Soleil risque d’être problématique pour la génération d’énergie et son stockage dans les batteries, nécessaire à la suite de la mission.

L’alunissage restera le gros morceau de la mission

Les efforts vont donc se concentrer sur cette réorientation du vaisseur porteur de l’alunisseur afin de lui donner la bonne position. Le vaisseau doit effectuer plusieurs manoeuvres en orbite terrestre avant de pouvoir se diriger vers la Lune, s’y stabiliser en orbite puis tenter un alunissage le 23 février prochain.

Les responsables de la mission Peregrine avaient indiqué que cette dernière manoeuvre était en principe la plus risquée de toute la mission, d’autant plus qu’elle doit permettre un alunissage au large du pôle sud lunaire, peu exploré jusqu’à présent.

Il semble que les difficultés ont démarré bien avant cette phase critique. Les prochaines heures permettront sans doute d’en savoir plus sur le devenir de la mission et les remèdes pouvant être apportés.

L’alunisseur doit démontrer la capacité de la NASA de faire appel à des entreprises privées pour certaines parties du programme Artemis de retour d’humains à la surface de la Lune et d’établissement d’un campement semi-permanent.

Peregrine n’est pas la seule mission de ce genre : une mission IM-1 avec un alunisseur conçu cette fois par Intuitive Machines doit également tenter de se poser sur la Lune.

Initialement prévue début janvier, la mission a été reportée à février pour laisser place d’abord au lancement de la navette militaire expérimentale X-37B via un lanceur lourd Falcon Heavy ce 28 décembre, une mission qui avait également été reportée de plusieurs semaines.



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