La seconde mission du programme Artemis est un vol habité de quatre astronautes à bord de la capsule Orion, propulsée par le gigantesque lanceur SLS. Le premier étage a quitté le centre d’assemblage Michoud en Louisiane, pour embarquer sur le cargo Pegasus de la NASA.
D’ici 2026, la NASA compte ramener des humains sur la Lune. Pour cela, elle s’est lancée dans le programme Artémis, qui a réalisé sa première mission en 2022. Celle-ci avait envoyé trois astronautes (deux Américains et un Canadien) autour de la Lune, avant de revenir sur Terre. L’occasion de tester l’énorme fusée prévue pour cette aventure lunaire, le lanceur SLS (Space Launch System), développé par la NASA depuis 2011, tout comme la capsule Orion embarquant les astronautes.
En orbite autour de la Lune
La future mission, Artémis II, emportera cette fois-ci quatre astronautes dans une mission unique : contrairement à Artémis I, le vaisseau Orion viendra se placer sur une orbite circumlunaire. Pour la première fois sur le programme, la NASA fera donc quitter l’orbite terrestre à son équipage pour venir graviter autour de la Lune. Un exercice qui rappelle les missions Apollo 8, Apollo 10 et Apollo 13. Depuis Apollo 17, l’humain n’est jamais retourné graviter autour de la Lune.
Le premier étage de la fusée SLS sort d’usine
La nouvelle du jour est que l’étage principal de la gigantesque fusée SLS a quitté le centre d’assemblage Michoud, appartenant à la NASA et situé à une vingtaine de kilomètres de La Nouvelle-Orléans en Louisiane (États-Unis). Construite en 1940, cette usine est passée aux mains de l’Agence spatiale américaine dans les années 60 alors qu’elle cherchait un endroit suffisamment grand pour construire le premier étage de Saturn V. Depuis, l’usine a vu passer les réservoirs externes de la navette spatiale.
Le centre d’assemblage Michoud est aussi idéal par sa localisation, qui rapproche les fusées en sortie d’usine de Cap Canaveral en Floride, où se trouve le Kennedy Space Center. Pour y accéder, la NASA utilise un immense navire, du nom de Pegasus, pour acheminer par voie maritime des pièces à plusieurs dizaines de millions de dollars et qui seraient impossible de transporter autrement. La manipulation a pris des heures pour ce qui est de l’étage principal de la fusée SLS d’Artémis II, mesurant 61 mètres, pour une masse à vide de 85,4 tonnes.
Des moteurs dérivés de la navette spatiale américaine
Le premier étage de la fusée SLS comprend les moteurs-fusées, au nombre de quatre, qui délivreront près de 4 000 tonnes au décollage. À titre de comparaison, la nouvelle fusée européenne Ariane 6 délivre 1 400 tonnes de poussée au décollage dans sa version équipée des quatre boosters. Pour l’aider, la fusée SLS dispose de deux propulseurs d’appoint. À noter que les moteurs-fusées sont des RS-25E, construits par la société Aerojet Rocketdyne, une version améliorée des moteurs-fusées RS-25 qui équipait la navette spatiale américaine.
En direction du Kennedy Space Center, le premier étage de la fusée SLS signe donc le début d’une seconde mission Artémis, qui nous rapproche encore plus du retour de l’humain sur le sol lunaire, prévu avec Artémis III. Cela dit, la fusée SLS a déjà deux ans de retard, son acheminement était originellement prévu pour 2022. Pour la voir décoller, il faudra certainement encore attendre la seconde moitié de l’année 2025. Une mise au point sur l’état de l’avancement de l’assemblage de la fusée est prévue en septembre cette année.
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