Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a souligné mercredi que son entreprise faisait face à une concurrence sérieuse de la part de TikTok. Une manière de se défendre des accusations de monopole sur les réseaux sociaux.
Zuckerberg, qui témoigne depuis le début du procès, lundi, a qualifié TikTok de « plus grande menace concurrentielle » pour Facebook et Instagram ces dernières années.
Pour cela, il a fait référence à un email d’un ex-responsable de Facebook, datant de 2020, dans lequel ce dernier exprimait des préoccupations concernant la croissance rapide de TikTok. Il admettait que les efforts de Meta pour y faire face n’étaient pas assez rapides.
La concurrence de TikTok, YouTube et X
« TikTok aux États-Unis représente un véritable danger pour toutes nos applications, et nous devons agir plus vite » mentionnait-il.
Meta fait face à un procès des autorités américaines, intenté en 2020. L’entreprise est accusée d’avoir voulu éliminer la concurrence et renforcer son monopole sur les réseaux sociaux à travers ses acquisitions d’Instagram et de WhatsApp.
Meta soutient de son côté ne pas détenir de monopole. La société met en avant la concurrence d’autres plateformes comme TikTok, YouTube et X.
Instagram, un complément à Facebook
Lors du procès, Mark Zuckerberg a dit qu’Instagram était vu davantage comme un complément à Facebook que comme un concurrent direct. Il a qualifié la décision de l’acquérir d’analyse « construire ou acheter ».
L’équipe juridique de Meta a également souligné les préoccupations de l’entreprise concernant les applications de messagerie, comme WhatsApp.
Zuckerberg a même noté que le fondateur de WhatsApp, Jan Koum, avait montré peu d’ambition pour étendre les fonctionnalités de l’application au-delà de la messagerie. Et que cela faisait de son acquisition en 2014 moins une stratégie d’élimination d’un concurrent qu’une décision de renforcer la présence de Meta sur le marché des messageries.
« acheter ou enterrer » ou bien « construire ou acheter »
Lors de son témoignage, Zuckerberg a également révélé qu’en 2018, il avait envisagé de scinder Instagram en raison de la menace imminente d’une action antitrust mentionne The Hill.
De plus, Zuckerberg a admis avoir acquis Instagram en partie parce que cette application disposait d’un produit photo supérieur à celui que Facebook développait à l’époque.
Cela renforce les accusations de la FTC, qui affirme que Meta a utilisé une stratégie « acheter ou enterrer » pour racheter ses rivaux afin de les empêcher de devenir des menaces significatives pour sa propre société.
Définition erronée
La FTC a intenté un procès avec pour objectif d’annuler les acquisitions par Meta d’Instagram pour 1 milliard de dollars et de WhatsApp pour 19 milliards de dollars explique le Guardian.
Zuckerberg soutient que la définition du marché des réseaux sociaux de l’accusation est erronée.
Elle ignore des plateformes comme TikTok et YouTube qui s’adressent à un public plus large pour le partage de contenu.