Le marché audiovisuel a progressé de 1% en 2021 à 11,44 milliards d’euros TTC (hors achat de matériel audiovisuel). Une augmentation faible au regard des dépenses totales de consommation des ménages qui ont progressé de 6,6% selon l’INSEE. Les quatre grandes familles de divertissement connaissent des variations différentes :
- les dépenses des ménages pour le cinéma progressent de 55,4% à 672 millions d’euros ;
- la vidéo voit ses dépenses augmenter de 7,3% à près de 2 milliards d’euros ;
- la télévision reste stable à 5,3 milliards d’euros ;
- le jeu vidéo affiche un repli des dépenses à 3,4 milliards d’euros (-7,3%).
395 euros par an par foyer
En 2021, les 29 millions de foyers français ont dépensé en moyenne 395 euros en programmes audiovisuels, soit une très faible hausse de 0,4% par rapport à 2020.
La hiérarchie des dépenses reste identique d’année, malgré le comportement différent des activités :
- les dépenses consacrées à la télévision représentent en moyenne 185 euros par foyer, en baisse de 0,4% d’une année sur l’autre. La télévision est le premier poste de dépenses des foyers en programmes audiovisuels (46,9%), dont 26,5 % pour les abonnements aux chaînes payantes (26,9 % en 2020) et 20,4 % pour la contribution à l’audiovisuel public (stable) ;
- celles consacrées au jeu vidéo sont de 117 euros, elles aussi en repli de 8% ;
- la vidéo arrive en troisième position avec un budget annuel de 69 euros (+6,6%). La part des dépenses de vidéo atteint 17,4 % (16,4 % en 2020) dont 15,3 % pour la vidéo à la demande (13,8 % en 2020) et 2,1 % pour la vidéo physique (2,6 % en 2020) ;
- enfin, le cinéma ferme la marche avec 23 euros pour l’année, en hausse de 54,3%, en raison de la réouverture partielle des salles suite aux périodes de confinement (138 jours de fermeture en 2021). Le niveau des entrées salles demeure cependant très inférieur à son niveau d’avant-crise (1 448,7 M€ en 2019) : en 2021, le nombre d’entrées en salles s’établit à 95,5 millions (+46,3 % par rapport à 2020) et le prix moyen de la place de cinéma s’élève à 7,04 € (+6,2 %). Les dépenses en salles correspondent en moyenne à 3,3 entrées par foyer en 2021, contre 2,3 entrées en 2020.
La télévision payante reste donc de très loin le premier poste de dépenses des foyers à 3 milliards d’euros TTC, soit exactement le double de la taille du marché de la SVOD (1,53 milliard d’euros TTC). Il faut toutefois noter que la dynamique n’est pas la même, la SVOD affichant une croissance de 12% par rapport à 2020, tandis que la Pay TV reste stable.
2022, l’année du changement
2022 s’annonce comme une année charnière avec une reprise des entrées salles qui devraient atteindre 175 millions d’entrées selon les estimations du CNC. Le CNC estime également que les dépenses des foyers en matière de télévision payante devraient rester stables, en particulier pour Canal+ grâce à ses acquisitions de droits sportifs (Ligue des Champions, F1, MotoGP), mais aussi grâce au renforcement de sa position de distributeur d’offres SVOD avec l’intégration de Paramount+ en complément de celles déjà incluses dans ses offres. En revanche, la suppression de la redevance dès 2022 va provoquer une baisse mécanique de 2,3 milliards d’euros des dépenses des ménages.
Même s’il est chahuté, le marché de la VOD (TVOD, EST et SVOD) devrait poursuivre sa croissance, d’une part sous l’effet de la reprise des sorties salles (pour la VOD) et l’arrivée de nouveaux acteurs pour la SVOD (Paramount+ en fin d’année).
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