L’inflation touche tous les secteurs, y compris celui des jeux vidéo. Le groupe japonais Sony a annoncé, dans un communiqué publié jeudi 25 août, une hausse des prix de vente de ses consoles PlayStation 5 (PS5) sur la plupart de ses marchés à l’exception des Etats-Unis, justifiant cette décision comme un moyen de s’adapter à l’inflation élevée, ainsi qu’à des effets de change défavorables. Il est rare qu’une console voit son prix augmenter après son lancement (la PS5 a été mise sur le marché en novembre 2020), les tarifs ayant plutôt tendance à baisser au fil du temps.
Les prix de la PS5 en Europe vont donc grimper de 50 euros pour atteindre 549,99 euros (+ 10 %) pour la console avec lecteur de disque et 449,99 euros (+ 12,5 %) pour sa version numérique, selon le communiqué. Ses prix augmentent aussi « avec effet immédiat » au Royaume-Uni, en Chine, en Australie, au Mexique et au Canada, tandis qu’ils ne seront relevés au Japon qu’à partir du 15 septembre. L’Asie-Pacifique, l’Amérique latine, le Moyen-Orient et l’Afrique sont aussi concernés.
« Une nécessité »
« Nous observons des niveaux d’inflation élevés, ainsi que des effets de change négatifs, affectant les consommateurs et mettant de nombreux secteurs industriels sous pression », explique dans le communiqué Jim Ryan, le patron de Sony Interactive Entertainment, l’entité jeu vidéo du groupe. « Du fait de ces rudes conditions économiques, nous avons pris la décision difficile d’augmenter les prix de vente au détail recommandés pour la PS5 » dans divers pays, a ajouté M. Ryan, assurant que c’était « une nécessité ». La raison pour laquelle Sony a épargné les Etats-Unis n’a pas été précisée, alors que l’inflation est pourtant très élevée dans la première économie mondiale.
M. Ryan a aussi rappelé que la priorité de Sony restait l’amélioration de la production de ses consoles PS5, qui souffre de la perturbation persistante de ses chaînes d’approvisionnement, ce qui rend ces produits souvent difficiles d’accès pour les consommateurs, sauf à passer par des circuits parallèles pratiquant des prix prohibitifs.
Aucune augmentation du même type n’a été décidée pour le moment du côté de la concurrence, ni du côté du géant américain Microsoft (qui produit les consoles Xbox), ni du côté de l’entreprise japonaise Nintendo. Le président de cette dernière, Shuntaro Furukawa, a déclaré il y a une dizaine de jours au journal Nikkei que son groupe n’envisageait pas « pour le moment » d’augmenter les prix de sa console Switch, malgré des coûts de production et de distribution accrus. « Nous voulons éviter d’exclure » des consommateurs, a-t-il affirmé.