Les projets d’IA en France pénalisés par… le manque de confianc …

Les projets d’IA en France pénalisés par... le manque de confianc ...



Pas de Data, pas d’IA, comme le veut l’adage des Chief Data Officers. Mais d’autres freins peuvent venir à bout des ambitions des entreprises françaises en matière d’adoption de l’intelligence artificielle.

D’après une étude menée par Qlik, une proportion significative de projets s’arrêtent ainsi au stade de la planification.

Et ces échecs ne s’expliquent pas par un désintérêt ou des doutes quant au potentiel stratégique de l’IA. Au contraire, 74% des décideurs sondés jugent l’IA “absolument essentielle” ou “très importante”, y compris pour atteindre les objectifs stratégiques et augmenter les bénéfices.

De rares projets d’IA au-delà de la planification

Comment dès lors expliquer que  “rares sont les projets d’IA qui franchissent le cap de la planification” ? Ainsi, 19% d’entreprises ont mené jusqu’à 50 projets jusqu’à ce stade, et même au-delà, pour finalement les interrompre ou les annuler.

Les responsables sont d’ores et déjà identifiés – et également bien connus des directions Data et IA des entreprises. D’après l’étude, se retrouvent sur le banc des accusés, le manque de compétences (22%), de gouvernance des données (22%), de budget (26%) et de confiance.

La carence en Data disponibles pour l’IA (22 %) et des PoC non convertis en application dans le monde réel (22 %) influent également sur la réussite des initiatives en IA et leur poursuite jusqu’à la phase de production.

61% de collaborateurs n’ont pas confiance

Si ces raisons ne sont pas nouvelles, l’étude épingle un nouvel obstacle : la confiance. Le décisionnel et l’exploitation des données par les collaborateurs se heurtent souvent à un manque de confiance dans les données par faute de qualité suffisante.

Pour l’IA, le facteur confiance viendrait donc de nouveau jouer les trouble-fêtes. 31% des responsables IA déclarent que leurs dirigeants font “modérément confiance” à l’IA. Parmi “les employés moins seniors”, 61% ne lui font pas confiance.

Les clients des entreprises exprimeraient aussi de la défiance, mais dans une moindre proportion (12%). Pour 50% des décideurs, le manque de confiance “freine de façon significative les investissements” alloués à l’IA.

Former pour gagner en confiance et en compétences

Pour Qlik, “il est essentiel d’instaurer la confiance pour accélérer la mise en œuvre de l’IA à l’échelle mondiale.” Oui, mais comment ? Notamment par la formation des collaborateurs. Ce levier favoriserait la confiance en même temps que l’amélioration des compétences.

77% des responsables IA interrogés estiment que leurs industries “doivent améliorer l’éducation et la montée en compétences de leurs employés en matière d’IA”. Ils sont en outre 70% à attendre de l’État qu’il joue son rôle dans ce domaine de la formation, notamment par des financements.

La formation constitue justement un des piliers de la stratégie nationale de la France dans l’IA. Une enveloppe de 500 millions d’euros a été allouée. L’État souhaite notamment massifier la formation, y compris avant et après le Bac.



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