Il a fait très chaud en Europe en 2022 et le réseaux de satellites européens Copernicus de surveillance des évolutions du climat le confirment. Dans son dernier rapport, il est indiqué que le Vieux Continent que l’année passée constitue la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée (+0,9 degré), avec une chaleur estivale record (+1,4 degré par rapport à la moyenne).
En fait, la hausse moyenne des températures en Europe a été de +2,2 degrés sur les cinq dernières années, largement au-dessus de la limitation à +1,5 degré prévue par les Accords de Paris en 2015.
Certains y voient un moment charnière et un point de bascule, d’autant plus que 2023 pourrait être encore pire avec le retour du phénomène asséchant El Niño mais aussi avec des réserves en eau douce insuffisamment reconstituées et des nappes phréatiques déjà à un niveau critique au milieu du printemps.
Pour Carlo Buontempo, directeur du C3S (Copernicus Climate Change Service), on est ici face à des « changements alarmants de notre climat » concernant le monde entier mais en particulier l’Europe, et sans savoir s’ils seront réversibles.
L’Europe en surchauffe
La zone géographique subit en effet des hausses de température deux fois plus rapides que la moyenne mondiale, avec des effets déjà visibles dans de multiples secteurs d’activité (agriculture, tourisme, transport fluvial, énergie…).
Manque de pluie et de neige, insuffisance de recharge des réservoirs hydriques, stress pour la faune et la flore, plusieurs régions européennes sont déjà en grande souffrance, des bords méditerranéens aux cimes alpines.
Un tiers de l’Europe a connu une situation de sécheresse et plus de la moitié des cours d’eau ont été impactés, tandis que les forêts n’ont jamais autant brûlé, générant d’énormes quantités de CO2 et de méthane dans l’atmosphère, avec des conséquences négatives sur la santé humaine et les écosystèmes.
Plus d’ensoleillement, bonne nouvelle pour le photovotaique ?
Mais la conséquence de ce changement climatique en cours concerne aussi l’augmentation du nombre d’heures d’ensoleillement qui atteint aussi des records en Europe.
S’il a été particulièrement important en 2022, il répond à une tendance plus générale d’augmentation observée ces dernières décennies.
C’est plutôt une bonne nouvelle pour la production d’énergie solaire qui trouve là des capacités supplémentaires alors que la production éolienne aurait tendance à marquer le pas, la vitesse moyenne du vent évoluant peu.