L’Europe valide la fin des ventes de voitures thermiques pour 2035

l'Europe veut sanctionner les mauvais élèves


L’échéance à 2035 pour l’arrêt des ventes de véhicules thermiques neufs en Europe est anticipée depuis plusieurs trimestres mais elle vient d’obtenir une dernière confirmation avec les négociations menées par les eurodéputés et les Etats membres sur le calendrier de réduction des émissions de CO2 des véhicules.

Le chemin est donc désormais tracé pour arriver au zéro émissions des véhicules électriques neufs qui seront seuls, avec certaines catégories d’hybrides, à pouvoir être vendus près cette date.

Les réductions obligatoires d’émissions de CO2 passeront par deux paliers en 2025 et 2030 avant d’arriver au zéro émissions en 2035. Cet accord entre également dans le cadre plus large du projet environnemental visant à atteindre la neutralité carbone en Europe d’ici 2050.

Un calendrier pour une transformation en profondeur du secteur

Il fournit ainsi un cap à suivre pour l’industrie automobile qui va devoir s’adapter pour assurer la transition vers les motorisations électriques. Celle-ci commence à émerger, comme on a pu le voir sur le Mondial de l’Automobile de Paris avec de nombreux modèles électriques présentés (et une offensive remarquée des constructeurs chinois) mais elle imposera vraisemblablement aussi un changement de mentalité vis à vis de l’objet automobile.

L’Ademe (Agence de la transition écologique) a souligné dans un avis récent que la voiture électrique ne pourra pas recouvrir complètement les usages du véhicule thermique si elle doit assurer son rôle dans la transition écologique.

Les constructeurs automobiles européens parviendront-il à s’inscrire dans cette transformation profonde du secteur qui bannit le moteurs essence et diesel ? Pour le président du Conseil de l’UE, Jozef Sikeia, « les échéances envisagées rend[ent] les objectifs réalisables pour les constructeurs« .

Si certaines marques de luxe pourront continuer des véhicules thermiques jusqu’en 2036 grâce au fameux amendement Ferrari, L’UE prévoit également un fonds de transition qui permettra de réguler l’adaptation des salariés à l’électrique et les incidences sur l’emploi.

L’infrastructure suivra-t-elle ?

Dans le même temps, la porte reste ouverte pour certaines alternatives comme les carburants synthétiques et les véhicules hybrides rechargeables sans émissions de GES. Encore faudra-t-il qu’ils fassent la démonstration de leur efficacité et qu’ils puissent exister économiquement dans le processus d’arrêt total des gaz à effet de serre.

Mais imposer les véhicules 100% électriques ne servira à rien si l’infrastructure ne suit pas. La Commission européenne a proposé début octobre une stratégie de densification rapide des réseaux de bornes de recharge électrique et à hydrogène.

Elle prévoit ainsi un maillage assurant la présence d’une borne de recharge électrique tous les 60 kilomètres sur les grands axes routiers. D’autres problématiques, comme le prix encore élevé des véhicules, même avec le bonus écologique ou la prime à la conversion, la fabrication de batteries électriques en quantité suffisante ou l’accès aux bornes en habitats collectifs, devront trouver des réponses, et rapidement.



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