L’expert des recherches en sources ouvertes Baptiste Robert se la …

L’expert des recherches en sources ouvertes Baptiste Robert se la ...



« Comment on devient député? », lance innocemment ce dimanche 9 juin au soir sur X (ex-Twitter) Baptiste Robert, un spécialiste des recherches en sources ouvertes. Cela fait plusieurs dizaines de minutes que le président de la République vient d’annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale.

Le tweet semble taquin. Mais pourtant, il fallait bien prendre au pied de la lettre le fondateur de Predicta Lab, sa société spécialisée dans l’Osint. Deux jours plus tard, le hacker éthique toulousain suivi par plus de 246 000 internautes sur ce réseau social officialise en effet sa candidature aux élections législatives. Apportant ainsi un vent de fraîcheur dans cette élection tétanisante qui pourrait voir l’extrême droite obtenir la majorité au Palais-Bourbon.

« Candidat nuancé »

Sous la punchline « Casser les codes », Baptiste Robert, qui se classe au centre-gauche, précise les raisons de son engagement politique. L’ingénieur de 35 ans, devenu célèbre en dévoilant les failles d’une application mobile indienne, promet d’être un « candidat nuancé ». Et il justifie sa descente dans l’arène par l’importance de proposer une alternative aux extrêmes.

Mais il s’agit aussi d’apporter son expertise numérique au Palais-Bourbon. « Il est urgent de ramener le numérique au cœur du débat », rappelle-t-il dans un tweet. « Les parlementaires manquent souvent de compétences numériques, ils ne sont qu’une poignée à maîtriser le sujet et il est urgent de combler ce retard », poursuit-il.

« J’ai été auditionné à l’Assemblée nationale et j’ai pu me rendre compte d’un manque de connaissances. J’ai vu qu’il n’y a pas d’expertise sur la cyber », déplore-t-il ainsi auprès de l’hebdomadaire Challenges. Et de citer l’exemple de la proposition d’interdiction des VPN, un outil de sécurité informatique pourtant indispensable.

Campagne éclair

Comme l’a relevé la presse locale, Baptiste Robert va désormais faire campagne avec Christelle Pujol, sa suppléante. Cette dernière, actuellement en recherche d’emploi, a travaillé auparavant comme commerciale dans l’industrie pharmaceutique. Le candidat est également soutenu par Sébastien Garnault, qui est notamment l’organisateur du Paris Cyber Summit, un événement destiné aux échanges sur les enjeux politiques et industriels du cyberespace.

La campagne du tandem s’annonce toutefois compliquée dans la troisième circonscription de Haute-Garonne. Sans soutien d’un parti pour le moment, ils vont devoir se faire connaître et séduire l’électorat en quelques semaines.

En 2022, les candidats LREM et LFI avaient été au coude à coude au premier tour, avec 29% et 31% des voix. Corinne Vignon, la candidate soutenant Emmanuel Macron qui se représente, avait finalement été élue avec 55% des voix. La mayonnaise cyber va-t-elle prendre? Première réponse au soir du premier tour, le dimanche 30 juin.





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