L’hiver approche, quel risque de coupure d’électricité ? RTE répond

bonne nouvelle pour le bouclier tarifaire


L’hiver 2022-2023 a été marqué par une production d’électricité plus faible que d’habitude en raison de l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires pour des maintenances et des surveillances de problèmes de corrosion.

L’Hexagone s’est retrouvé avec une production limitée pour entrer dans l’hiver, faisant craindre de ne pas pouvoir répondre à la demande en cas de pic de consommation durant une vague de froid ou même simplement en cas de situation de consommation soutenue.

Un appel à la sobriété énergétique avait été lancé tandis qu’un scénario du pire, avec blackout généralisé, était envisagé, obligeant à réfléchir à un plan d’action faisant intervenir des baisses de tension et des coupures d’électricité localisées durant quelques heures.

Finalement, l’hiver dernier a été particulièrement doux et n’a pas conduit aux très gros pics de consommation parfois rencontrés en cas de vague de froid très vive, ce qui a éviter d’en arriver aux mesures les plus radicales pour la sauvegarde du réseau électrique national.

Un hiver 2023-2024 sous de bons auspices

Qu’en sera-t-il pour l’hiver à venir ? Le gestionnaire du réseau de distribution électrique RTE a fait le point sur les perspectives des prochains mois en soulignant que le contexte a bien changé.

Là où les difficultés s’accumulaient l’an dernier, la situation est beaucoup plus favorable désormais. Les moyens de production d’électricité nucléaire sont plus élevés et les stocks de gaz et d’énergie hydrauliques sont bien reconstituées.

RTE indique que le parc nucléaire devrait être en mesure de fournir 50 GW de puissance en janvier 2024 (contre moins de 40 GW en novembre-décembre 2022 et 44 GW en janvier 2023) tandis que la production électrique totale française ira de 300 à 330 TWh sur l’ensemble de 2023, alors qu’elle n’a été que de 279 TWh en 2022.


Malgré la sécheresse toujours présente dans de nombreux territoires, les stocks hydrauliques se situent actuellement au-dessus de la moyenne et aideront à équilibrer la production lors des pics de consommation.

De même, la question de l’approvisionnement en gaz, lancinante l’an dernier dans le contexte du conflit entre la Russie et l’Ukraine, « ne constitue pas un facteur de risque majeur« .

RTE peut aussi compter sur le développement des capacités de production en énergies renouvelables avec de nouveaux parcs éoliens en activité. Reste à savoir s’il y aura du vent pour les alimenter.

La sobriété énergétique reste de mise

Dans ces conditions, la France devrait garder sa position d’exportrice d’électricité vers les pays voisins, alors qu’elle était importatrice fin 2022. Tous ces éléments font dire à RTE que le risque pour la sécurité d’approvisionnement sera globalement faible pour l’hiver…même si les efforts de sobriété doivent se poursuivre.

La baisse de la consommation d’énergie des ménages et des entreprises a significativement contribué à éviter l’effondrement du réseau électrique l’an dernier et la tendance doit se poursuivre.

Selon RTE, cet effort a permis « d’éviter 8 signaux EcoWatt orange et 12 signaux EcoWatt rouge« . La sobriété énergétique est donc toujours d’actualité et pourra contribuer à réduire l’intensité des pics de consommation en cas de vague de froid intense et de vent faible qui limiterait la production d’énergies renouvelables.

RTE a par ailleurs raffiné son indicateur EcoWatt avec une information plus complète avec l’affichage des heures « durant lesquelles la France peut couvrir toute sa consommation à partir d’une production nationale d’électricité totalement décarbonée« .

En consommmant de l’électricité durant ces heures favorables, « la production française peut se rapprocher du zéro émission« . Le nouveau pari pour cet hiver ?



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